Affaire Toto Constant: Avocats Sans Frontières Canada invite l’État haïtien à prendre ses responsabilités

Affaire Toto Constant: Avocats Sans Frontières Canada invite l’État haïtien à prendre ses responsabilités

Devant la possibilité de libération de Emmanuel “Toto” Constant, ancien fondateur et secrétaire général du Front Révolutionnaire Armé pour le Progrès d’Haïti (FRAPH), reconnu coupable dans le massacre à Raboteau, évoquée par le Commissaire du Gouvernement de Gonaïves au vu de la disparition du dossier, Avocats sans frontières Canada (ASFC) a rappelé aux autorités haïtiennes l’importance de sanctionner les auteurs de graves violations de droits humains.

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Dans un communiqué de presse, rendu public ce lundi 27 juillet 2020, Avocat Sans frontières Canada (ASFC) a rappelé la responsabilité de l’État haïtien à respecter la Constitution et les Conventions signées et ratifiées dans le pays. Ainsi, l’ASFC a invité l’État à rendre justice aux victimes décédées lors du massacre de Raboteau. À cet effet, ASFC demande la poursuite par la justice des personnes qui se sont rendues coupables de ce crime ayant fait plusieurs morts dans le pays.

Pour le Chef de mission de ASFC, Appolinaire Fotso, la possible libération de Emmanuel “Toto” Constant constituera à faire perdre confiance dans le système judiciaire haïtien.

“Toute absence de justice ne fait qu’alimenter l’impunité et fragiliser davantage le système judiciaire dans un contexte d’insécurité alarmant”, dit-il.

En outre, l’ASFC n’est pas seul à craindre la libération de l’ancien chef du FRAPH, le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) ainsi que le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) sont aussi suspicieux et ont déjà exprimé leurs inquiétudes.

Rappelons que l’Etat haïtien, au vu de l’article 276.2 de la Constitution haïtienne, de la Convention américaine relative aux droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, cités dans ce communiqué de presse, ne peut se déroger de ses responsabilités de poursuivre et punir les auteurs de graves violations au sein de la société haïtienne.

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