Augmentation des cas de kidnapping: Haïti a peur

Augmentation des cas de kidnapping: Haïti a peur

La remontée des cas de kidnapping en Haïti n’est plus à démontrer. Les habitants du pays ont peur, ceux de la région métropolitaine de Port-au-Prince sont aux abois. Des quartiers paisibles du pays sont devenus des zones à éviter. L’impact n’est pas visible au premier regard. Mais les Haïtiens paient le prix fort de l’insécurité en lien direct avec le kidnapping.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Le citoyen haïtien est limité dans ses actions. La libre circulation n’est pas garantie. La peur panique gagne les rues et les coeurs sont lourds.

“Yo pran entèl Wi pitit, veye kòw nan lari a”. Ces mises en garde sont fréquentes ces derniers jours en Haïti où la peur de l’autre règne. On se méfie de tout et de tous.

À l’approche d’une voiture aux vitres teintées tout le monde est sous ses gardes. Quand un inconnu approche un autre de trop près, l’autre s’empresse de vider les lieux.

Les activités nocturnes sont quasiment inexistantes. Des universités modifient leurs horaires de fonctionnement. Des étudiants abandonnent leur formation en pleine année par peur d’être enlevé sur leurs parcours.

Ce tableau sombre est tracé sans prendre en compte des cas d’agression qui sont recensés quasi-quotidiennement dans des recoins du pays, des tentatives de kidnapping qui ont échoué. Pour cette catégorie de victimes. Dieu est bon. Le pire a été évité.

D’autres, par contre, ont vécu l’enfer sur terre; ils sont violés, battus, humiliés par leur kidnappeur à qui ils ont où devront verser de fortes sommes d’argent pour obtenir leur libération dont seul l’État, l’administrateur de la cité, dispose le droit de les en priver. Certains incapables de donner la somme d’argent réclamé sont froidement exécutés.

Chaque jour les malfrats augmentent leur liste de victimes. Des cas sont signalés prèsqu’au quotidien. Il y en a qui sont avérés. D’autre sont des faux en circulation sur la toile pour enflammer davantage les coeurs en détresse.

Jovenel Moïse, garant de la bonne marche des institutions, dénonce une main cachée derrière le phénomène de l’insécurité. Une stratégie utilisée pour exaspérer davantage la population haïtienne, a t-il dit.

Sans faire le lien entre les politiques et le kidnapping, le chef de l’État invite l’opposition à rendre public leur programme politique afin de charmer la population. Il réclame par là, un changement de stratégie de ceux qui utilisent l’insécurité pour rendre le pays instable. Ce dans l’intérêt de la nation.

La population est dans l’attente des solutions pour freiner le fléau

Les Haïtiens qui sont préoccupés par l’ampleur de l’insécurité dans le pays attendent les retombées du plan à trois niveaux qu’a annoncé, le chef du conseil supérieur de la police nationale ,Jean Michel Lapin ,pour ramener la paix dans le pays.

Le renforcement de la police nationale dans les rues. Un travail systématique d’identification de la PNH à travers le service de circulation et les autres brigades telles sont les mesures qui ont été annoncées pour contrer le phénomène de l’insécurité à côté d’une stratégie qui n’a pas été dévoilé.

15 cas de kidnapping ont été recensés, du 1er au 22 janvier 2020, par la Police nationale d’Haïti. Depuis, les données n’ont pas été actualisées.

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