Aux Etats-Unis, Donald Trump à l’épreuve du coronavirus

Barbancourt le rhum des connaisseurs Donald Trump en conférence de presse avec les membres de la « task force » chargée du coronavirus, le 9 mars à la Maison Blanche. OLIVIER DOULIERY / AFP Confronté après d’autres à l’épreuve que représente le coronavirus pour la santé et l’économie aux Etats-Unis, Donald Trump ne cesse d’osciller entre les

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Donald Trump en conférence de presse avec les membres de la « task force » chargée du coronavirus, le 9 mars à la Maison Blanche. OLIVIER DOULIERY / AFP

Confronté après d’autres à l’épreuve que représente le coronavirus pour la santé et l’économie aux Etats-Unis, Donald Trump ne cesse d’osciller entre les impératifs de sa fonction et son humeur. Il en a donné une nouvelle fois l’illustration lundi 9 mars. Au terme d’un week-end passé dans son club de luxe de Mar-a-Lago, en Floride, le président des Etats-Unis a consacré sa matinée à une collecte de fonds de campagne sur place alors que Wall Street s’effondrait.

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De retour à la Maison Blanche, il a tenu à rassurer les Américains en promettant des mesures de « grande ampleur » pour soutenir l’économie au cours d’une conférence de presse tenue avec les membres du comité mis sur pied pour répondre à la crise sanitaire. Ce comité est dirigé par le vice-président, Mike Pence.

« Nous allons rencontrer les républicains de la Chambre, Mitch McConnell », le chef de la majorité républicaine du Sénat, pour envisager des déductions fiscales sur les salaires, a ainsi dit Donald Trump. Il s’est gardé de citer le nom de la speaker (présidente) de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi avec laquelle il a des relations tendues, alors qu’il doit obtenir le feu vert de la majorité démocrate de la Chambre. Il s’est rapidement éclipsé sans répondre à la moindre question.

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« Ce n’est pas de la faute de notre pays »

Plus tôt dans la matinée, le président s’était montré amer sur son compte Twitter, opposant une nouvelle fois la mortalité de la grippe à celle du Covid-19. « L’année dernière, 37 000 Américains sont morts de la grippe normale. La moyenne est généralement entre 27 000 et 70 000 par an. Pourtant rien n’est fermé, la vie et l’économie continuent. Il existe actuellement 546 cas confirmés de coronavirus, avec 22 décès. Pensez-y ! », avait pesté Donald Trump après avoir dénoncé sans autres précisions « les infos bidons ». Vendredi, il avait qualifié de « serpent » le gouverneur de l’Etat de Washington, Jay Inslee, après les critiques de ce dernier visant les lenteurs de l’Etat fédéral. L’Etat de Washington est le plus sévèrement touché par le virus.

Donald Trump en conférence de presse sur le coronavirus, le 9 mars à la Maison Blanche.

Donald Trump en conférence de presse sur le coronavirus, le 9 mars à la Maison Blanche. SAUL LOEB / AFP

Le président est également revenu lundi matin sur Twitter sur sa décision d’interdire l’accès au territoire américain, le 31 janvier, aux étrangers venant de Chine, premier foyer de l’épidémie. « La MEILLEURE décision prise a été la plus difficile de toutes – ce qui a sauvé de nombreuses vies. Notre décision TRÈS tôt d’arrêter de voyager vers et depuis certaines parties du monde ! », a-t-il affirmé, alors que le virus s’est depuis répandu dans la majorité des Etats américains. « Ce n’est pas de la faute de notre pays », s’est défaussé plus tard le président lors de son propos liminaire pendant la conférence de presse.

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