• Haïti : les familles face à la fermeture des écoles

    Haïti : les familles face à la fermeture des écoles0

    Une nouvelle réunion à huis-clos est prévue au Conseil de sécurité des Nations unies pour évoquer la crise en Haïti. Crise politique, le conseil présidentiel de transition prend forme sans deux des mouvements qui aurait dû y participer, et crise sécuritaire marquée par de nouvelles attaques et de nouveaux pillages, ces derniers jours, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le couvre-feu a été prolongé de trois jours et de plus en plus d’écoles ne proposent plus aucun enseignement aux enfants. Sans directive des autorités, de nombreux établissements ferment leurs portes à cause de la violence ou sont dans l’incapacité de dispenser des cours car les locaux servent d’hébergement d’urgence aux personnes déplacées. Notre correspondante à Port-au-Prince est allée à la rencontre de familles désemparées. « Ma nièce ne va plus à l’école, on ne sait plus à qui s’adresser, on ne peut pas en parler à l’État, explique un résident du quartier de Sarthe, elle pense à ses camarades, à ses journées en classe. Elle croit que les écoles fonctionnent et qu’on a décidé de ne pas l’y envoyer. À la maison, on fait de notre mieux pour travailler avec elle, lui permettre de s’amuser quand même mais on ne peut pas lui offrir une ambiance comme à l’école car nous aussi sommes sous pression. » Deux mois d’état d’urgence en ÉquateurLes mesures d’exception imposées après l’évasion de l’un des plus puissants chefs de gang et une flambée de violences à Guayaquil sont largement soutenues par la population, l’action de Daniel Noboa est encore approuvée par 80% des Équatoriens. Les chiffres de l’opération, lancée il y a deux mois, impressionnent : près de 100 000 opérations contre la délinquance, 75 tonnes de drogue saisies et des réseaux de blanchiment de narco-dollars démantelés… mais « il reste beaucoup à faire, confie le colonel Marion Pazmiño à notre correspondant, la présence dissuasive des militaires et de la police n’est pas constance ni quotidienne sur tout le territoire national donc le crime organisé continue d’agir. » Par ailleurs, par les plus de 10 000 personnes arrêtées, seules 500 ont été inculpées pour « terrorisme », terme désormais appliqué aux narcotrafiquants. Le potentiel des gangs, dont les effectifs sont estimés à près de 25 000 hommes armés, n’a donc été que peu entamé. Le journal de la 1èreLa campagne sucrière dans l’impasse en Guadeloupe.

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  • Haïti : la police harcelée par les gangs

    Haïti : la police harcelée par les gangs0

    Après quelques jours d’un répit très relatif, « les gangs repartent à l’offensive » titre le quotidien haïtien Le Nouvelliste. La pression est particulièrement forte sur les policiers. L’académie de police fait l’objet d’assauts réguliers et des groupes criminels ont même pillé et incendié le domicile du chef de la PNH hier (14 mars 2024). La multiplication des violences, ces dernières semaines, et plus généralement ces dernières années, poussent de plus en plus de policiers à déserter, comme l’écrit notre confrère Widlore Mérancourt du site Ayibopost. « Bien avant la crise actuelle, la police était une institution déjà fort éprouvée, rappelle le journaliste, indiquant qu’au moins 800 policiers l’ont quittée l’année dernière, des sources à la DCPJ me disent que certaines équipes fonctionnent de manière très difficiles à cause du départ massif de policiers. »De plus, ces forces de l’ordre ne se sentent pas soutenues par leur hiérarchie. « Le moral est à zéro et la situation est assez inquiétante, commente Widlore Mérancourt, parce que généralement ils se plaignent en privé de leur hiérarchie mais aujourd’hui ses complaintes éclatent au grand jour dans les groupes Whatsapp dédiés à la police, à la radio… ils parlent ouvertement d’une hiérarchie incompétente, qui n’arrive pas à trouver la bonne formule pour les soutenir en termes de matériel, de soutien moral et de stratégie globale pour mater les gangs. » Dans ces conditions, les policiers « prennent peur car ils savent que le leadership de l’institution est très faible, rapporte le journaliste, certains ne viennent pas travailler. La plupart des postes de police fixes ne sont pas pourvus en policiers et ils évitent souvent de circuler dans les rues en uniforme pour ne pas se faire cibles des bandits. »Le coordonnateur général du Syndicat national de la police haïtienne a confié à Ayibopost avoir pourtant alerté à de multiples reprises sur le manque de moyens de l’institution. « La police est à genoux, incapable d’assurer sa propre sécurité, regrette Lionel Lazarre auprès de nos confrères, il nous faut des hélicoptères, des chars d’assaut, des drones professionnels. » Le spectre de l’abstention plane au VenezuelaLe président Maduro doit annoncer aujourd’hui (15 mars 2024) sa candidature pour l’élection du 28 juillet. Il est très impopulaire, la candidate de l’opposition, elle, n’a pas le droit de se présenter et cela risque de favoriser l’abstention. Notre correspondante a rencontré de nombreux déçus de la politique, en particulier chez les plus jeunes qui n’ont plus confiance dans les autorités actuelles. « Les jeunes ont été extrêmement déçus des événements de 2014 et 2017, quand il y a eu ces grandes manifestations dans le pays, rappelle Benigno Alarcon, le directeur du Centre d’études politiques et de gouvernement, et ils reprochent aux adultes et au leadership politique de ne pas avoir continué cette lutte qu’ils ont démarrée. De l’avoir interrompue sans que leurs morts n’aient servi à rien. » Le journal de la 1èreEn visite en Martinique, le ministre de l’Intérieur ne repousse pas l’idée d’une « évolution institutionnelle » du département.

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  • Difficiles négociations politiques en Haïti

    Difficiles négociations politiques en Haïti0

    Les partis ont désormais dépassé le délai fixé par la Caricom pour désigner leurs représentants au Conseil présidentiel de transition, et les discussions se poursuivent. « Il faut du temps aux partis, d’autant plus que mis à part Lavalas et Pitit Dessalines, les autres structures sont des regroupements de partis et associations, explique Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste, certains évoquent leurs désaccords publiquement, d’autres manœuvrent en coulisses. » Certains partis sont fixés, mais d’autres n’ont pas communiqué et Pitit Dessalines a fait savoir qu’il rejetait ce conseil présidentiel de transition. L’un des points les plus délicats est l’obligation faite aux partis politiques membres du conseil d’approuver la mission multinationale devant être déployée sous l’égide du Kenya. « C’est de la gymnastique politique qui est faite en ce moment à Port-au-Prince », ajoute le journaliste. Les habitants de Port-au-Prince rencontrés par notre correspondante sont sceptiques : « on sait qu’il est déjà difficile pour un président et un Premier ministre de cohabiter donc pour un conseil de sept membres aussi. Je me demande par quel mécanisme ils vont prendre des décisions ? Si un des membres décide de démissionner, qu’adviendra-t-il de ce conseil ? Il y a beaucoup de flou, selon moi. » La culture de la noix du Brésil pour préserver la forêtLa noix du Brésil, qui est cultivée aussi au Pérou contrairement à ce que son nom indique, est récoltée de manière traditionnelle sur des arbres très anciens, souvent dans le cadre de projets de conservation car les noix du Brésil ont besoin d’une forêt en bonne santé pour pousser. Notre correspondante s’est rendue dans la seule région productrice dans le pays, la région de Madre de Dios. Le journal de la 1èreLes producteurs de bananes de Martinique attendent des actes concrets de la part du gouvernement.

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  • Tractations politiques et incertitude en Haïti

    Tractations politiques et incertitude en Haïti0

    Les partis politiques poursuivent leurs discussions pour désigner leurs représentants au sein du Conseil présidentiel de transition, instance chargée de prendre la suite d’Ariel Henry, démissionnaire, et de mener le pays à des élections libres et démocratiques. La presse fait état de négociations parfois laborieuses. « Ce collège est un pas vers une résolution partielle de la crise en Haïti, estime Gédéon Jean, directeur exécutif du CARDH, car cette formule reflète les grandes tendances politiques issues des propositions reçues par la Caricom. » Le défenseur des droits de l’homme dispose d’informations laissant croire que les représentants de chaque parti ou mouvement seront bien désignés dans les délais impartis, c’est-à-dire d’ici à ce soir.La presse rappelle elle aussi qu’il faudra d’autres mesures pour améliorer la situation. Le National écrit par exemple « L’opposition, elle, s’échine désormais à trouver des représentants pour un Conseil présidentiel encore improbable. La Communauté internationale se perd dans des rencontres interminables. La seule certitude se trouve désormais dans l’incertain. Car, ceux qui savent faire parler la poudre, ils ne s’arrêteront pas de si tôt. » Gédéon Jean confirme « le chaos se poursuit : les institutions publiques ne fonctionnent pas, les produits de première nécessité et médicaments sont rares, de nombreux hôpitaux restent fermés et le pays n’est pas dirigé puisque le Premier ministre et plusieurs ministres sont à l’étranger en ce moment. » Quel rôle pour les gangs ?La capitale vit toujours sous le joug des groupes criminels dont certains ont rejeté l’accord trouvé au début de la semaine sous l’égide de la Caricom. « Les gangs, via Jimmy Chérizier, le porte-parole du G9 et de la coalition Viv Ansanm, étaient clairs et voulaient participer à une solution politique, rappelle le directeur exécutif du CARDH. Nous pensons que c’est très dangereux et que la Communauté internationale comme les acteurs locaux doivent faire très attention dans ce contexte où les gangs émergent comme une force. Va-t-on les accepter comme un acteur ou va-t-on donner les moyens nécessaires à l’État pour les contenir ? C’est une question de choix. » Gédéon Jean estime qu’il faut mettre en place une force capable de faire face aux gangs. Quel plan B après la suspension de la mission multinationale kenyane ?L’annonce de Nairobi « nous a surpris, reconnaît Gédéon Jean, puisqu’ils étaient dans un processus assez intéressant malgré un problème de financement. Cela complique encore la situation. Peut-être faut-il une solution intermédiaire ? » Solution évoquée par l’ancien ambassadeur canadien Henri-Paul Normandin, il rappelle qu’après « la chute du régime Aristide, une force intérimaire de Marines américains, de Canadiens et de Français a pavé la voie à la mission des Nations unies. » Le directeur exécutif du CARDH approuve, rappelant que les Haïtiens ont un besoin urgent d’aide pour rétablir la sécurité à Port-au-Prince.

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  • Le Maroc, l’Espagne et le Portugal unis pour accueillir la Coupe du Monde 2030 : Une Étape Historique pour le Football

    Le Maroc, l’Espagne et le Portugal unis pour accueillir la Coupe du Monde 2030 : Une Étape Historique pour le Football0

    le Maroc, l’Espagne et le Portugal se sont officiellement engagés à accueillir la Coupe du monde de football en 2030. Cette décision conjointe marque un moment historique pour ces trois nations, qui unissent leurs forces pour organiser l’un des événements sportifs les plus prestigieux au monde.

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  • La présentation de l’OEA sur Haïti – Un appel à l’action pour une démocratie renouvelée

    La présentation de l’OEA sur Haïti – Un appel à l’action pour une démocratie renouvelée0

    Le 17 juillet 2023, Cristobal Dupouy, membre du Conseil permanent du Groupe de travail sur Haïti de l’OEA (Organisation des États américains), s’est exprimé à Washington CD lors d’une présentation marquante. Cette présentation faisait état de la situation complexe en Haïti et des efforts déployés par l’OEA pour soutenir le pays dans ces temps difficiles.

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