Éditorial :Jovenel Moïse en possession d’une arme à double tranchant

Éditorial :Jovenel Moïse en possession d’une arme à double tranchant

Depuis le 3 septembre dernier, l’horizon a commencé à se dégager pour le président de la République, Jovenel Moïse, qui dispose d’un Premier ministre à 50%.

En effet, depuis le vote favorable reçu à la chambre basse, Fritz William Michel a déjà un pied à la Primature.

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Mais, politiquement, rien n’est encore joué pour le 58ème locataire du Palais national qui, plus que jamais, devra faire de la prudence sa meilleure vertu.

Dans un contexte où le Sénat s’apprête à fixer Fritz William Michel sur son sort, la question relative à la fin du mandat d’un tiers du corps a refait surface.

Pro comme antigouvernementaux dont le mandat arrive à terme d’ici au 2ème lundi de janvier, souhaiteraient une “petite prolongation”. Même ceux, concernés, qui ne le disent pas le veulent.

Le sénateur Willot Joseph a pris les devants et conditionne son vote favorable à la déclaration de politique générale du Premier ministre à la prolongation des mandats.

Prudence! Prudence! Prudence!

Jovenel Moïse doit jouer cette carte, tout au plus manier cette arme à double tranchant.

Prolonger le mandat des sénateurs d’un an ou de deux peut valoir à Jovenel Moïse l’établissement d’un gouvernement avant le nouvel exercice fiscal.

Geste que la communauté internationale attend pour mettre la main dans les poches. Donc, bénéfique pour monsieur Moïse à la tête d’une administration gérante d’une économie on ne peut plus exsangue.

Mais, parmi les pères conscrits dont les jours sont comptés figurent les “emmerdeurs” les “casse-couilles”, les opposants de Jovenel Moïse.

Faut-il se tirer une balle dans le pied? Voilà la question à laquelle Jovenel Moïse doit répondre, hic et nunc.

La prolongation ou pas du mandat d’un tiers du Sénat, une arme à double tranchant dont l’occupant du Palais national est détenteur. En faire bon ou mauvais usage, cela dépend de son intelligence ou de son dilettantisme.

Dans le contexte actuel, le Sénat peut faire chanter l’exécutif tout comme ce l’exécutif peut faire danser le Sénat.

La politique, véritable rapport de force. Libre à Jovenel Moïse de se montrer plus fort ou de se laisser marcher sur les pieds !

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