Entre écart et absence de dynamisme, le mandat MINUJUSTH renouvelé

Entre écart et absence de dynamisme, le mandat MINUJUSTH renouvelé

Alors que la MINUJUSTH a encore du plomb dans l’aile et n’arrive toujours pas à atteindre ses objectifs en Haïti, le Conseil de Sécurité des nations unies vient d’adopter une résolution qui confirme la prolongation de son mandat pour un an, soit jusqu’au 15 février 2019.
Aider le gouvernement à renforcer les institutions de l’Etat de droit en Haïti, appuyer et développer encore la PNH, suivre la situation en matière de droits de l’homme, tels sont entre autres les grands volets du mandat de la Mission onusienne, rappelle le Conseil de Sécurité dans la résolution 2410 (2018).

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Pourtant, la MINUJUSTH avait outrepassé sa mission, avec la déclaration malencontreuse de sa cheffe, Suzan D. Page.

En effet, le 25 février denier, alors qu’Haïti accueillait des délégations étrangères dans le cadre d’un sommet de haut niveau, Suzan Page avait délibérément choisi de tenir l’image du pays en accusant le gouvernement, à tort, de passivité dans le dossier  Petrocaribe ‘’hautement politisé’’ à cette date.  

S’érigeant en donneur de leçon, le Conseil souligne à l’attention des autorités haïtiennes qu’elles doiventmettre en application des 11 critères établis par le Secrétaire général dans son rapport en date du 20 mars 2018, ce pour une stratégie de sortie de la MINUJUSTH.

L’adoption des projets de code pénal et de procédure pénale, le renforcement des systèmes judiciaires et pénitentiaires, l’augmentation des mécanismes internes de contrôle et de responsabilisation dans les secteurs de la police, l’administration pénitentiaire et de la justice, la mise en place d’un conseil électoral permanent, sont entre autres les critères.

Réagissant à ce qu’ils considèrent comme une insulte, des hommes de loi soulignent que la MINUJUSTH n’a encore rien fait pour redresser le système judicaire.

Au contraire, soulignent-ils, la Mission se montre amorphe, non-dynamique et partisane alors qu’elle devrait garder une position de neutralité.

Cette résolution qui s’apparente à une dictée fait état d’une réduction du nombre des unités de la police constituées qui passera de sept à cinq entre le 15 octobre 2018 et le 15 avril 2019. Le nombre des autres policiers sera maintenu à 295 avant le retrait de la Mission envisagée à compter du 15 octobre 2019.

Notons que d’ici au 15 février 2019, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, dépêchera en Haïti une mission d’évaluation stratégique dans l’objectif du retrait progressif ou d’une sortie de la MINUJUSTH.  

 

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