L’augmentation du prix de l’essence est-ce une nécessité absolue?

L’augmentation du prix de l’essence est-ce une nécessité absolue?

Hormis l’administration Moïse-Lafontant, personne ne sait la date fixée pour l’augmentation des prix du carburant sur le marché local. En revanche, tout le monde est au courant qu’ils seront incessamment révisés à la hausse.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Une première manifestation contre l’augmentation annoncée des prix des pétroliers a été organisée par des riverains de la Croix-des-Bouquets et des zones avoisinantes, mercredi 4 juin. Érection de barricades, pneus enflammés, ce mouvement de protestation n’était pas sans conséquences sur la circulation des véhicules, sur la vie en quelque sorte.

Malgré les mises en garde répétées, le gouvernement est sans équivoque : ‘’les prix de l’essence à la pompe seront augmentés conformément à la loi de 1995 qui prescrit que quand le prix du carburant augmente sur marché international, il sera augmenté sur le marché local’’.

Le ministre de l’Économie et des finances, Jude Alix Patrick Salomon ne rate jamais l’occasion de le répéter. Pour l’heure, les discussions se poursuivent entre le gouvernement et des techniciens en vue de parvenir à cette augmentation.

Une source proche du Palais national a confié à Haïti 24 que la révision à la hausse du prix de l’essence devrait être de l’ordre de 60 à 70 gourdes.

En attendant cette hausse imminente, le débat se poursuit entre les économistes. Les points de vue économiques divergent. Dans la foulée, des questions cruciales se posent : l’augmentation du prix de l’essence est-ce une nécessité absolue? Le contexte sociopolitique s’y prête-t-il ? Le gouvernement ne se trompe-t-il pas de bonne foi?

Certains esprits avisés s’accordent à reconnaitre qu’il serait mieux pour l’administration Moïse-Lafontant de percevoir des taxes sur l’alcool, la cigarette et d’autres produits de consommation par exemple, plutôt que d’augmenter le prix des produits pétroliers qui constituent un outil transversal.

La révision des lignes tarifaires insérée dans le projet de loi de finances 2018-2019 est une bonne chose, selon certains observateurs qui encouragent le gouvernement d’aller dans le sens du renforcement de la lutte contre la contrebande et de l’évasion fiscale.

Plutôt que de réviser à la hausse les prix de l’essence sur le marché, l’État aurait mieux fait d’explorer d’autres voies et moyens pour collecter de l’argent.

Si le gouvernement ne se ravise pas, cette augmentation imminente du prix du carburant qui suscite déjà la grogne sera une arme efficace entre les mains de l’opposition qui ne jure que par le renversement du Président de la République, Jovenel Moïse.

 

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