Petrocaribe: Ma priorité est ce qui a été construit et qui constitue un capital à protéger. (Odette R. Fombrun)

Petrocaribe: Ma priorité est ce qui a été construit et qui constitue un capital à protéger. (Odette R. Fombrun)

La priorité des sénateurs qui ont étudié ce dossier a été de découvrir et dénoncer ceux qui se sont servis dans l’argent de PetroCaribe.
MA PRIORITÉ EST CE QUI A ÉTÉ CONSTRUIT ET QUI CONSTITUE UN CAPITAL À PROTÉGER.

Première partie:  Ce qui a été  construit

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Le peuple haïtien devant payer ces valeurs au Venezuela, je crois impératif pour l’État haïtien de faire le relevé de ce qui a été construit afin de protéger le capital investi et l’utiliser au bénéfice de la communauté. Ce relevé comportera: routes et ponts, écoles, universités, centres de santé, centres sportifs, places publiques, marchés – etc.

Je suggère- pour impliquer les mairies – de les classer par département comme suit:
1.- construits et utilisés (comme le lycée Pétion);
2.- construits et non utilisés ; pourquoi ? que faut-il faire pour les rendre utilisables ?(comme l’école Fabre Nicolas Geffrard au portail St-Joseph – si elle est une de leurs constructions ) ;
3.- inachevés : (faut-il les achever?).

En résumé, je demande que l’État fasse une liste complète de ce qui a été construit avec les fonds PetroCaribe constituant un CAPITAL à protéger.

Deuxième partie : Des accusations

Au Sénat de la République, après un rapport accablant du président du Sénat, on en étudie un nouveau, dit le rapport Beauplan, présentant les voleurs de l’argent de PETROCARIBE.

Ce rapport, publié dans Le Nouvelliste des 11 et 12 novembre 2017, accuse nommément des personnes connues pour leurs grandes valeurs, qui ont servi sous les administrations de Préval et de Martelly. À ma grande surprise, toutes sont accusées- de « forfaiture, concussion, détournement de deniers publics… ».

Les accusés se défendent. Le rapport est contesté et des preuves multiples sont présentées que de nombreux documents du rapport sont faux.

Le Sénat n’a pas pu se prononcer sur ce rapport et ne le pourra, semble-t-il, jamais.

Je me demande si le président de la République, qui a déclaré mener la lutte contre la corruption, ne devrait pas demander à la Cour des comptes – dont c’est la mission- de le revoir.

De leur côté, tous les accusés ayant intérêt à faire reconnaìtre leur innocence, ne devraient-ils pas s’adresser à la justice ?

S’il est prouvé que des documents sont faux… les auteurs du rapport devront être sanctionnés.

Curieusement, certains sénateurs se disputent publiquement au sujet d’une subvention qui est donnée aux législateurs. {voir Le Nouvelliste 4 décembre 2017. Page 4}

Troisième partie : Pour l’histoire

Après avoir prêté serment, le président Martelly n’a eu ni palais, ni cathédrale pour une cérémonie officielle. Il a traversé un Champ de Mars couvert de tentes et de latrines pour se rendre chez lui à Pétion-Ville où il a logé durant tout son mandat : un Pétion-Ville dont toutes les places étaient semblables au Champ de Mars.

Je me souviens qu’avec des membres de la FORF, je me rendais à certains campements abordables apporter de l’aide…surtout des jeux éducatifs aux enfants.

C’est cette situation de misère nationale qui a porté le Venezuela à mettre des fonds à la disposition d’Haïti…sous conditions.

C’est pour changer ce décor que l’administration Martelly les aurait utilisés.

– Les conditions ont-elles été remplies ?

– Au Venezuela de le dire.

– L’administration Martelly a-t-elle réussi à changer cet ignoble décor ?

– Sans nul doute.

Il ne sera pas question ici de l’administration Martelly, mais de l’aspect physique du pays qu’il a laissé à son départ.

Au départ du président Martelly toutes les places étaient plus belles qu’avant le tremblement de terre.

L’image du pays à l’étranger avait changé.

Haïti, qui durant 25 ans avait été enlevée de la liste du tourisme international, se retrouvait sur cette liste grâce aux combats incessants de la ministre du Tourisme que tout le monde semblait admirer… De grands hôtels étaient construits. De belles plages aménagées. Et les touristes commençaient à nous visiter.

Le président recevait d’importantes délégations étrangères et CARIFIESTA venait montrer la richesse et la variété de notre culture.

Si nous avions continué dans cette voie, si nous avions construit nos routes TOURISTIQUES, nous aurions depuis longtemps payé nos dettes, créé du travail et commencé à produire de la richesse.

Alors que tous les pays de la Caraïbe avancent parce qu’ils respectent les prescrits de la démocratie, nous, nous avons choisi la division, les querelles incessantes, l’anarchie.

Cette anarchie a eu pour conséquences des occupations. À notre grande honte, après la MINUSTAH, on a la MINUJUSTH et un millier de soldats étrangers sont sur notre sol. Pour la majorité nationale, c’est une odieuse misère.

Pourtant, étant un pays de la Caraïbe à avoir une histoire unique, Haïti a plein de choses à montrer et plein à conter aux visiteurs. En conséquence, sans nul doute, Haïti doit être le pays de la Caraïbe à recevoir le plus de touristes.

Pour ce faire, j’invite tous les Haïtiens d’ici et de la diaspora à une grande KONBITE DE PRODUCTION DE RICHESSES, car SANS ARGENT RIEN NE POURRA SE FAIRE. Aussi, je demande au président de déclarer :

LES ÉTATS GÉNÉRAUX SECTORIELS DE TOUS LES DÉPARTEMENTS EN MEME TEMPS avec priorité sur les ROUTES TOURISTIQUES.

La diaspora participera à la construction de ces routes qui vont rendre Lakay intéressant à visiter.

Je supplie les opposants comme Moïse Jean-Charles et ses partisans, de même tous les lavalassiens– qui comme nous sont contre la misère – à se joindre à cette konbite de production de richesses.

S’ils ne peuvent le faire, je les supplie de décider d’une TRÈVE pour permettre que se déroule cette konbite nationale de production de richesses, rapidement réalisable, s’il y a accord.

Je m’en irai en paix voyant le pays en chantier, tout le monde au travail et une grande konbite secteur public-secteur privé en train de construire, à l’entrée de notre Port-au-Prince historique en reconstruction ainsi que son palais, un grand projet marquant dans la pierre :

HAITI CENTRE HISTORIQUE ET CULTUREL DE LA CARAIBE.

POST SCRIPTUM Concernant Petro Caribe, voir ma Lettre ouverte adressée au Premier Ministre d’alors, Mr Enex Jean-Charles et à son Gouvernement. Lettre parue dans Le Nouvelliste du 29 aout 2016, exprimant les mêmes demandes CONSTRUCTIVES et demandant l’intervention de la Cour des Comptes.

2 commentaires
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2 Commentaires

  • Pierre
    14 décembre 2017, 13:41

    Vous avez parfaitement raison Mme Fombrun… vous êtes toujours tellement si lucide, que Dieu vous bénisse…

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  • Roger Hilaire
    14 décembre 2017, 14:37

    Mme Fombrun, malheureusement nous avons les dirigent que nous méritons. C’est un mea-culpa GÉNÉRAL qu’il nous faut et ensuite nous pourrons partir sur une base positive solide (ou le nous remporte sur le MOI). Autrement nous perdons notre temps et énergie à faire marche arrière pour faire la chasse aux sorcières et critiquer les autres…

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