Plus de 100 mineurs sont en détention préventive prolongée au CERMICOL

Plus de 100 mineurs sont en détention préventive prolongée au CERMICOL

En Haïti, la détention préventive prolongée demeure l’un des principaux problèmes auxquels fait face l’appareil judiciaire, avec près de 80% de la population carcérale du pays en attente d’une décision judiciaire.

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En Haïti, même les mineurs sont touchés par ce fléau.

84% des mineurs incarcérés dans différents centres carcéraux du pays sont en détention préventive prolongée.

Sur un Total de 108 mineurs incarcérés au Centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL), seulement 7 ont été entendus par un juge.

Une situation qui interpelle le chef du parquet de Port-au-Prince, Maître Paul Eronce Villard, qui dit avoir décrété la permanence contre la détention préventive prolongée des mineurs, en particulier ceux qui sont dans une situation vulnérable.

Il a souligné qu’Haïti a pourtant ratifié depuis novembre 1990 le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques qui dispose que : « tout individu arrêté ou détenu du chef d’une infraction pénale sera traduit dans le plus court délai devant un Juge et devra être jugé dans un délai raisonnable ou libéré ».

Lundi, il a procédé à la libération de 33 mineurs incarcérés dans plusieurs centres de détention de la capitale.

Parmi ces jeunes 33 ont réussi aux examens officiels de la 9e année. Ces mineurs libérés seront pris en charge par l’Institut mobile de recherche d’éducation démocratique (IMED).

Chacun de ces mineurs recevra également une bourse d’étude à l’Alliance et sera réinséré dans leur famille, selon le chef du parquet de Port-au-Prince, Paul Eronce Villard.

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