Trafic humain et exploitation de femmes vénézuéliennes : la libération d’un présumé trafiquant scandalise

Trafic humain et exploitation de femmes vénézuéliennes : la libération d’un présumé trafiquant scandalise

L’Observatoire Haïtien sur la Traite et le Trafic de personnes dénonce la libération de Ginne Ortuno, une présumée trafiquant d’être humains, qui serait impliquée dans le trafic de jeunes femmes vénézuéliennes à des fins d’exploitations sexuelles dans le club « Mansion » à Péguy-Ville. Arrêtée le 3 août dernier, le substitut commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Frantz Louis-Juste a vite procédé à sa libération immédiatement après, lors d’une opération dans La Mansion, une maison close.

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L’organisation demande des comptes et presse les autorités judiciaires d’agir pour faire jaillir lumière sur ce dossier.

Alertée d’une activité louche qui se trame dans la « Mansion », un club de prostitution à Péguy-Ville, la police judicaire a effectuée une filature sur les lieux où 9 victimes de trafic d’être humains ont été libérées, le 1er août dernier. Lors d’une nouvelle opération le 3 août 2020, les agents de police ont épinglé Ginne Ortuno, l’une des présumées trafiquant d’êtres humains qui aurait planifié le trafic de femmes vénézuéliennes. Cette présumée trafiquant est libérée immédiatement après sous ordre de Frantz Louis- Juste, substitut du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince en échange des documents de voyage de 10 parmi ces victimes de la traite. Le substitut commissaire du gouvernement a laissé partir 11 des victimes, retrouvées au club de la “Mansion”, accompagnées de la Vénézuélienne Ginne Ortuño, responsable de ce club.

Leronel Mortimé, coordonnateur de l’Observatoire Haïtien sur la Traite et le Trafic de Personnes qui croit que toutes les conditions pour parler de trafic d’être humains sont réunies dans le cadre de ce dossier, demande à Me Louis-Juste de donner des explications « claires et convaincantes sur sa décision de libérer rapidement madame Ginne Ortuno ».

Le défenseur de droits humains demande, en outre, au commissaire du gouvernement près du parquet de Port-au-Prince, Me Ducarmel Gabriel, de mettre l’action publique en mouvement contre les trafiquants et leurs complices, au ministre de la justice et de la sécurité publique, Rockfeller Vincent, de prendre des actions disciplinaires contre tous les auxiliaires de la justice qui interviennent avec légèreté dans ce dossier.
Ces femmes sont venues du Venezuela, passant par le Pérou et la République Dominicaine pour arriver en Haïti d’où elles sont exploitées après qu’un groupe de trafiquants les ont fait miroiter un avenir meilleur. Anghie Lee Gardy Petit, l’une des responsables du GARR, regrette que l’Etat haïtien n’ait pas pu protéger ses victimes. Elle demande aux autorités du pays d’impliquer les autorités vénézuéliennes dans la gestion de ce dossier de trafic transnational.

L’une des victimes a fait savoir qu’elle a identifié l’un de ces clients, qui serait un haut gradé du gouvernement en place, selon des informations obtenues. « Un rapport du Département d’Etat Américain, publié en juin dernier a signalé qu’il y a des hauts gradés de l’État qui s’impliquent dans des cas de traite de personnes et la couverture immunitaire empêchent la justice d’approfondir des enquêtes », a souligné dans une note l’organisation de défense de droits humains qui rappelle que, le 7 février 2017, 9 présumés trafiquants ont été arrêtés en flagrant délit à Kaliko Beach accompagnés de 31 adolescentes. Jusqu’à présent ce dossier est fermé dans le tiroir des autorités judiciaires de Port-au-Prince.

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  • Antoine Langomier
    12 août 2020, 08:20

    Je l’avais signale’ deja sur le site, il y a des potentats du pouvoir et des hommes d’affaires (Contrebandiers de tous poils) qui participent dans cette affaire. Frantz Louis Juste passe pour un simple salarie’. Duharmel Gabriel et Rockfeller Vincent ne peuvent pas faire la difference. Comme le commun des mortels, ils connaissent le dossier, sans sevir contre les presume’s Criminels: REGINALD DEGAND et sa femme GINNE ORTUNO. Ce qui signifie, ils sont au-dessus de tous les salarie’s au sein de l’appareil judiciaire.

    L’OBSERVATOIRE Haitien sur la Traite et le Trafic des Personnes a ete oblige’ de faire entendre sa voix en vue de mettre les Salarie’s face a’ leurs Responsablite’s. Vekele. Anyen Salarye yo paka fe.

    Le "garant des Institutions" ne sait pas a’ quel saint se vouer. Le pays est livre’ aux mains des bandits et des contrebandiers de tous poils. Yo pa fouti PINI les importateurs de MAZOUT de mauvaise qualite’, se menm yo menm nan.

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