Anamaria Vartolomei, au restaurant 114 Faubourg, Paris 8ᵉ, le 23 octobre 2025. FANNY DE GOUVILLE/MODDS POUR « LE MONDE » Elle a déboulé sur le grand écran au seuil de l’adolescence, dans le rôle trouble d’une enfant érotisée et manipulée par sa mère, dont elle s’est débrouillée avec un aplomb étonnant. Il en fallait pour donner la réplique à

Elle a déboulé sur le grand écran au seuil de l’adolescence, dans le rôle trouble d’une enfant érotisée et manipulée par sa mère, dont elle s’est débrouillée avec un aplomb étonnant. Il en fallait pour donner la réplique à Isabelle Huppert dans My Little Princess (2011), le film d’Eva Ionesco inspiré de son enfance. La femme qui sirote un old fashioned à la fin d’une journée de promotion au Bristol a la même assurance que cette petite fille-là et dégage une douceur un peu froide, la faute à ces yeux bleus d’une intensité revolver, de ceux qui font les stars de cinéma et les tubes populaires.
Cette intensité calme sied parfaitement au rôle d’Isabelle de Merteuil, qu’elle interprète dans la série Merteuil, diffusée sur HBO Max à partir du 14 novembre. Un an après Le Comte de Monte-Cristo, elle revêt de nouveau le corset pour raconter l’initiation de la célèbre marquise au libertinage aux côtés de Valmont, incarné par Vincent Lacoste. Très librement adaptée de l’univers de Pierre Choderlos de Laclos, Merteuil a permis à Anamaria Vartolomei de retravailler avec Jessica Palud, qui l’avait dirigée dans Maria (2024), le biopic consacré à l’actrice Maria Schneider. « Ça m’a beaucoup flattée que Jessica me propose le rôle aussi peu de temps après notre collaboration sur Maria. Je me suis dit que je m’autoriserais peut-être des choses que je me permets moins au cinéma. Ce sont des personnages grotesques et cruels, les développer sur la longueur leur donne un peu de profondeur. »
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