Coronavirus: Des malades mentaux dans nos rues, source d’inquiétudes

Coronavirus: Des malades mentaux dans nos rues, source d’inquiétudes

En Haïti, les malades mentaux sont très présents dans la rue de la capitale et dans des villes de province. Fort souvent, ils sont livrés à eux-même. En ces temps de crise provoquée par la pandémie du Coronavirus, le mot d’ordre “Restez chez vous” n’est pas valable pour eux.

Pourtant, ces malades mentaux peuvent être des porteurs du coronavirus dans nos rues. Ils vivent dans leur propre monde qui est bien différent du nôtre en terme de réceptivité et de réflexe de survie. Cette catégorie de gens à risque en temps de crise sanitaire sur fond de pandémie du Covid-19 devrait avoir une attention soutenue de la la part des autorités sanitaires.

” Ces personnes devraient être placées dans un centre habilité à les soigner, car ils représentent un danger pour eux-même et pour les autres”, a dit Jeff Materson Cadichon durant son intervention au Centre d’informations permanentes sur le coronavirus.

Chacun de ces individus qui affichent un comportement assimilé à une maladie mentale a une histoire. Certains ont été lâchement abandonnés dans les rues par leurs proches. Ils fréquentent nos rues et représentent pour la plupart un danger public. Certains « fous » d’Haïti comme on les appelle attaquent les habitants dans les rues : Jet de pierres, attaque à l’arme blanche, coups et blessures, sont parmi les actes que ces malades mentaux ont l’habitude de commettre à l’encontre d’autres personnes dans la société.

Ces âmes errantes sont nombreuses dans la capitale haïtienne notamment. Il n’est pas rare de constater des personnes qui monologuent dans les rues ou qui ont l’air de perdre tout contact avec la réalité. Au temps de coronavirus, ces gens ont plus que jamais besoin d’aide. Étant incapable de percevoir le danger qui les guette, c’est aux personnes préposées à la sécurité et la santé publique de les protéger et ainsi protéger d’autres personnes d’une possible infection au nouveau Coronavirus. Car, selon l’OMS une personne contaminée peut contaminer au moins deux autres.

La crise sanitaire provoquée par la pandémie du Coronavirus, avec ses conséquences désastreuses sur l’économie, les emplois et les morts qu’elle entraîne peut pousser à la folie, prévoient des psychologues. C’est pourquoi, le Dr en psychologie Jeff Matterson Cadichon invite les autorités étatiques à mettre en place une politique de prise en charge psychologique. Cette composante de santé mentale intégrée à la prise en charge globale permettra d’anticiper sur les cas de nouveaux fous (personnes en état de démence) suite à la propagation du coronavirus.

En temps normal, c’est le centre hospitalier universitaire neuropsychiatrique Mars et Kline qui fait la prise en charge des malades mentaux. Mais cet établissement sanitaire, traité en parent pauvre par les autorités, est en très mauvais état. Son budget de fonctionnement n’a pas été revu à la hausse depuis des années.