Faut-il exiger le changement de l’intitulé « Journée internationale des femmes » ?

Faut-il exiger le changement de l’intitulé « Journée internationale des femmes » ?

En Haïti, il est courant qu’une femme, lors de la journée du 8 mars, reçoive des souhaits. Que ce soit de la part des membres de sa famille ou de son entourage. Les #Bonnefetedesfemmes, #HappyWomensDays pleuvent de partout. Cette ambiguïté, est-elle due à l’intitulé : « Journée Internationale des Femmes » ?

Il est pourtant l’intitulé officiel choisi par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Avec un tel intitulé des Nations Unies, il n’est pas étonnant que beaucoup de citoyens ne comprennent pas ce que le 8 mars représente pour les femmes de tous les continents. Toutefois, il renvoi à la célébration des acquis des femmes dans leur lutte.

De ce fait, il est difficile de comprendre le choix d’un tel intitulé par les Nations Unies. Pour certaines féministes haïtiennes, ce choix n’est pas anodin et jette, « comme attendu », le trouble chez les ignorants. C’est à se demander s’il « Faut exiger un changement de l’intitulé ? »

La féministe, France Annie Herold, réagit sur ce sujet. « Il est certes vrai lorsque l’ONU avait opté pour l’intitulé : journée internationale des femmes, c’était dans un contexte bien différent où l’accent était mis sur la valorisation de la femme mais aujourd’hui, le 8 mars est considéré comme une journée de célébration des droits acquis par les femmes pour s’émanciper et pas que. Puisqu’on en profite pour revendiquer l’égalité en tout. Avec un changement dans l’intitulé officiel, un accent est mis sur les droits des femmes ».

Elle n’est pas seule à y penser. En effet, d’autres femmes d’organismes féministes haïtiens y ont songé. L’intitulé prête à confusion. Bien que divisées par les frontières nationales et par des différences ethniques, linguistiques, culturelles, économiques et politiques, les femmes du monde profitent souvent de cette occasion pour sensibiliser leur communauté respective. Les sujets sont souvent portés sur les droits des femmes et/ou les revendications actuelles. Adopter un nouvel intitulé, qui soit plus explicite, faciliterait ainsi la promotion du mouvement féminisme.