L’ancien Premier ministre Claude Joseph a comparu encore une fois ce vendredi 27 juin 2025 devant la Cour d’Appel, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse. Visiblement submergé par l’émotion, il a brièvement interrompu son témoignage, les larmes aux yeux, forçant les juges à suspendre l’audience pendant quelques minutes.
L’ex-chef du gouvernement a dénoncé ce qu’il qualifie de « triple assassinat » de Jovenel Moïse a savoir atteinte à sa réputation, exécution physique, et tentative d’effacement de sa mémoire. Il voit dans l’inculpation de proches du président, dont sa veuve Martine Moïse et lui-même, une stratégie politique visant à brouiller les pistes et détourner l’attention.
Il a affirmé sa volonté de dire la vérité, sans détour. Il a aussi fustigé l’ordonnance du juge Walter Wesser Voltaire, la qualifiant de partiale et motivée par des intérêts politiques.
Évoquant une somme de 20 millions de dollars qui aurait été mobilisée pour exécuter le crime, il s’interroge : « Qui peut disposer de telles ressources dans ce pays ? » Une question qui, selon lui, reste sans réponse.
L’audience reprendra le lundi 30 juin. Claude Joseph, lui, promet de continuer à défendre la mémoire de Jovenel Moïse, coûte que coûte.