Affaire Jovenel Moïse : des anciens fonctionnaires de l’Etat rencontrent l’OEA, le gouvernement offusqué

Affaire Jovenel Moïse : des anciens fonctionnaires de l’Etat rencontrent l’OEA, le gouvernement offusqué

Claude Joseph, Rockefeller Vincent, Bedford Claude ont rencontré le secrétaire général de l’Organisation des Etats-Américains, récemment. Ces anciens hauts fonctionnaires de l’État veulent par cette démarche, disent ils, solliciter une action concertée de plusieurs pays de la région pour faciliter l’aboutissement de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse.

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En réaction, le gouvernement haïtien y voit une manœuvre de déstabilisation du pays.

En effet, dans une lettre du ministère des affaires étrangères et des cultes, adressée à Luis Almagro, le secrétaire général de l’Organisation des Etats-Américains (OEA), le gouvernement dit apprendre avec étonnement cette rencontre. Ces hommes n’auraient pas d’autre objectif que de déstabiliser le pays en utilisant le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse à des fins politiques. Ainsi, le gouvernement prévient M. Almagro de ne pas se laisser entraîner dans leur jeu.

Cette réunion, selon le pouvoir en place, n’aurait pas dû avoir lieu par rapport aux problèmes que confronte le pays actuellement. « Ce dont les Haïtiens ont le plus besoin actuellement ce n’est pas plus d’agitation, mais de préférence un climat d’apaisement permettant initié le processus devant aboutir à une amélioration des conditions de vie de la population », ajoute t-il.

Dans cette correspondance qui porte la signature du chancelier haïtien Jean Victor Geneus, le gouvernement a exprimé au plus haut point son mécontentement. « Ce que les Haïtiens attendent aujourd’hui de ceux qui se disent ses “amis”, c’est qu’ils se sentent véritablement concernés par ses souffrances ».

Tout en rappelant à M. Almagro sa misson à la tête de l’organisation des États américains, le gouvernement hausse le ton et dit espérer un autre comportement de ce dernier. « Nous nous attendons à ce que ce mode de comportement ne se reproduise plus », conclut la lettre.

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