« Ariel Henry doit céder la place à un gouvernement de transition », estime l’ancien ambassadeur américain James B. Foley

« Ariel Henry doit céder la place à un gouvernement de transition », estime l’ancien ambassadeur américain James B. Foley

L’ancien ambassadeur des États-Unis en Haïti, James B. Foley, s’est montré très préoccupé par la situation politique qui s’aggrave de plus en plus en Haïti. Parmi les propositions formulées par le diplomate, un nouveau gouvernement pour remplacer le cabinet Ariel Henry, seul à la tête d’un exécutif monocéphale depuis plus d’un an.

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Dans un article d’opinion publié dans les colonnes de Politico, rapporté par le quotidien Le Nouvelliste, l’ancien représentant de la diplomatie américaine en Haïti croit qu’il est nécessaire de trouver un consensus qui doit mener vers des élections démocratiques.

« La réalité est que M. Henry est un dirigeant isolé, discrédité et défaillant d’un État défaillant ; le soutien indéfectible dont il bénéficie de la part des États-Unis est aussi déconcertant que contre-productif. Les États-Unis feraient bien de suivre l’exemple du Canada, qui vient d’imposer des sanctions au patron politique présumé de Henry, l’ancien président Martelly – un message symbolique mais puissant », avance M. Foley.

En ce qui a trait à l’intervention d’une force multinationale en Haiti sollicitée par le Premier ministre Ariel Henry, l’ambassadeur James B. Foley invite l’administration Biden à tirer les leçons du passé.

Pour lui, il est essentiel que l’administration Biden apprenne « les leçons du passé » à un moment où Haïti « s’effondre » sous le règne de la terreur des bandes armées et qu’une mission internationale de sauvetage, « urgente de jour en jour », risque « d’être mort-né sans un changement d’approche », rapporte Le Nouvelliste.

« Les perspectives d’une mission de sauvetage internationale semblent actuellement sombres. Il existe une opposition sérieuse à l’intervention internationale en Haïti, et le refus des États-Unis de participer à la force compromet sa viabilité. Bien qu’elle devienne de jour en jour plus urgente, une intervention pourrait être mort-née si l’administration ne révise pas son approche actuelle dans plusieurs domaines clés », argumente le diplomate. Dans le cas contraire, pense-t-il, « la détérioration de la situation pourrait confronter Washington à des choix encore pires et à la probabilité de devoir assumer seul le fardeau ».

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