Assassinat du docteur Pady : Des médecins réclament justice

Assassinat du docteur Pady : Des médecins réclament justice

Des médecins de l’hôpital universitaire La Paix ont organisé une marche pacifique, ce mercredi 3 mars 2021, pour exiger justice et réparation en faveur du docteur Ernst Pady, assassiné devant sa clinique à l’avenue Christophe le 28 février dernier.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Il est 10:54 du matin, nous sommes devant les locaux de l’hôpital universitaire La Paix à Delmas 33. Des dizaines de médecins et d’employés de cet établissement sanitaire, rejoints par d’autres médecins venus de divers hôpitaux de la capitale, s’apprêtent à descendre dans les rues.

Avec des pancartes en main sur lesquelles sont inscrits des propos tels que : la pédiatrie ne t’oubliera jamais Dr Pady. Nap mande jistis. Nou bouke! Nou pa kapab ankò. Aba kidnaping…, les protestataires réclament justice en faveur de leur collègue lâchement assassiné, et du coup, expriment leur exaspération face à la recrudescence des actes de kidnapping.

« Assassiner un médecin c’est détruire la vie », a déclaré ce jeune interniste qui requiert l’anonymat. « La lutte contre l’insécurité implique la participation de tout un chacun », estime-t-il. Voilà pourquoi il invite tous les secteurs de la vie nationale à faire front commun contre le kidnaping et l’insécurité.

Ce quadragénaire qui est un employé de l’hôpital universitaire La Paix présente le docteur Pady comme un père aimant et altruiste qui se soucie de la santé de ses patients, des enfants en particulier. Il réclame justice en faveur du pédiatre.

Joe (un nom d’emprunt) est un comptable qui a rejoint la cause des médecins. Il est le père d’un patient interné à l’hôpital universitaire La Paix depuis le weekend.

« Je suis doublement victime de ce fléau. À cause de la grève provoquée par l’assassinat du docteur Pady, mon enfant est négligé dans son lit d’hôpital », a-t-il dit appelant tous les secteurs à se mobiliser contre le kidnapping.

Le kidnapping a atteint son paroxysme. Pas un jour ne passe sans qu’au moins un cas d’enlèvement ne soit enregistré dans la capitale haïtienne. Les kidnappeurs règnent en maître sous le regard impuissant des autorités étatiques.

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