Chez Les Républicains, Laurent Wauquiez veut « tout remettre à plat » pour mieux exister

Chez Les Républicains, Laurent Wauquiez veut « tout remettre à plat » pour mieux exister

Laurent Wauquiez, à Talant (Côte-d’Or), le 28 novembre 2024. CLAIRE JACHYMIAK POUR « LE MONDE » « Venez, on va prendre le temps pour échanger ensemble. J’ai besoin de vos idées. » Après avoir entonné – a cappella – La Marseillaise, Laurent Wauquiez en appelle au peuple de droite, jeudi 28 novembre à Talant, dans la banlieue dijonnaise. Celui qui aspire toujours

Laurent Wauquiez, à Talant (Côte-d’Or), le 28 novembre 2024.

« Venez, on va prendre le temps pour échanger ensemble. J’ai besoin de vos idées. » Après avoir entonné – a cappella – La Marseillaise, Laurent Wauquiez en appelle au peuple de droite, jeudi 28 novembre à Talant, dans la banlieue dijonnaise. Celui qui aspire toujours à accéder à l’Elysée en 2027 poursuit en Côte-d’Or sa tournée de la « refondation » entamée trois semaines plus tôt. Depuis le départ officiel de son ancien président contesté, Eric Ciotti, en octobre, le parti Les Républicains (LR), en économie d’énergie prolongée, est sans président.

Le 15 octobre, le bureau politique de LR a remis le choix à plus tard, mais confié à M. Wauquiez cette mission aux allures de vaste chantier. « Le principe est de tout remettre à plat et repartir d’une base nouvelle : revoir les statuts, le corpus idéologique, investir de nouveaux domaines, et cela va jusqu’au changement de nom », indique au Monde le chef du groupe de la Droite républicaine à l’Assemblée nationale.

Pour ses détracteurs, le député de la Haute-Loire ne fait « jamais qu’une tournée des popotes » et d’autres avant lui ont déjà promis de tout changer. « On parle de refondation avec les mêmes recettes depuis vingt ans sans jamais vouloir la faire », estime Aurélien Pradié, ancien numéro deux du parti et député du Lot désormais non inscrit. Tandis qu’un membre du bureau estime que Laurent Wauquiez cherche avant tout à ce que personne d’autre que lui n’émerge à la tête du parti.

Ce dernier préfère saluer la belle démocratie participative. « Lundi, j’ai eu des échanges très intéressants dans les Hauts-de-Seine avec des jeunes sur notre politique des réseaux sociaux et comment s’aider de l’intelligence artificielle », s’enthousiasme-t-il. Un groupe d’une vingtaine d’élus a été associé à la réflexion et doit se réunir le 3 décembre. Député du Val-de-Marne, Vincent Jeanbrun participe à ce travail. « Quand Gabriel Attal se bagarre pour la présidence de Renaissance avec Elisabeth Borne, c’est une question d’ego avant tout. Avec Laurent Wauquiez, on fait d’abord ce travail de réflexion indispensable sur notre ligne politique », assure-t-il.

Situation financière préoccupante

Mais mission vaut-elle élection ? Pour l’instant, Laurent Wauquiez ne dit rien de ses intentions de prendre la présidence d’un parti rebaptisé. L’épisode Ciotti l’aurait vacciné contre l’idée du « bon ami » pour lui garder la place au chaud. « Je fonctionne beaucoup à l’amitié, même si, parfois, on est trahi. Je dois bien avoir un exemple récent », ironise l’intéressé devant les 250 personnes venues l’écouter, jeudi.

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