À Delmas 52, la tension est montée d’un cran vendredi matin. Des clients exaspérés ont manifesté leur frustration en brûlant des pneus et en bloquant partiellement la chaussée. Cette réaction reflète un ras-le-bol généralisé face à l’absence d’information de la part de la direction de la banque. Jusqu’à 12h30 ce vendredi, aucune déclaration officielle n’avait été faite par la BNC, alimentant les spéculations et les rumeurs les plus inquiétantes.

Même avec l’application mobile, aucun client ne parvient à accéder à ses comptes ou à effectuer la moindre opération — virements, paiements, retraits ou vérifications de solde sont tous impossibles.

Certains vont jusqu’à dire que la banque serait en faillite ou à court de liquidités, une hypothèse non confirmée mais qui alimente l’inquiétude des déposants déjà fragilisés par l’instabilité économique du pays. Le silence prolongé de l’institution alimente davantage ces soupçons.

La situation actuelle soulève des questions importantes sur la résilience du système bancaire haïtien et la capacité des institutions à répondre aux besoins de leurs clients en temps de crise. La BNC, l’une des plus anciennes et des plus importantes banques du pays, traverse une zone de turbulence qui pourrait entacher durablement sa réputation si elle ne réagit pas rapidement avec clarté et transparence.

Les clients, quant à eux, attendent des réponses concrètes. Pour beaucoup, l’accès à leurs fonds est vital dans un contexte économique déjà très difficile. Une reprise rapide des opérations et une communication officielle s’imposent de toute urgence.