Des blindés de la PNH au service des gangs: Joseph Jouthe se propose d’enquêter

Des blindés de la PNH au service des gangs: Joseph Jouthe se propose d’enquêter

Premier ministre et également chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), Joseph Jouthe promet d’enquêter sur les récents rapports publiés par la FJKL et le RNDDH révélant que des blindés de la PNH ont été mis à la disposition des gangs au moment des tueries et incendies à Pont-Rouge et à Cité Soleil.

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« Ce serait très grave, mais cela reste à prouver (… ) Je cherche des preuves pour savoir si des policiers ont utilisé des blindés pour protéger des bandits. Quelque soit le cas de figure, nous le déplorons », a dit le Premier ministre Joseph Jouthe dans une interview accordée au journal “Le Nouvelliste”.

Le chef du gouvernement qui dit ne pas minimiser les informations rapportées dans ces rapports a prévu de tout mettre en œuvre pour faire luire la lumière autour de ce dossier.
« Nous poursuivrons les bandits de tous les camps », a t-il déclaré.

« Au cours du mois de mai 2020, Pont-Rouge, Chancerelles, La Saline, Tokyo ainsi que Fort-Dimanche ont été le théâtre d’événements sanglants dont le bilan humain et matériel est très lourd : trente-quatre personnes ont été tuées, parmi elles trois mineurs et six femmes. Huit autres personnes ont été blessées, dont deux mineurs, une fillette de trois ans. Quatre-vingt-dix-huit maisons ont été vandalisées et/ou incendiées », a indiqué le RNDDH dans son rapport du 23 mai dans lequel on note l’utilisation de 5 blindés pour permettre aux bandits de se rendre dans les zones attaquées.

Le RNDDH a mentionné, dans son rapport, que « le déroulement de ces raids donne froid dans le dos : des véhicules roulants de l’institution policière, dont au moins cinq blindés, ont été utilisés pour permettre aux bandits armés de se rendre dans les zones qui devaient être attaquées, des tubes et bonbonnes de gaz lacrymogène ont été lancés en vue de porter la population à s’enfuir et, dans une violence inouïe, des hommes, des femmes de tout âge ont été systématiquement pris pour cibles ».

« Le 26 mai 2020, la coalition préparait une intervention contre Ti Gabriel, intervention qui n’a pas eu lieu. La coalition bénéficiait encore de l’appui de l’unité des blindés de la PNH, selon les riverains »,  a écrit dans son rapport la FJKL.

Ces organisations ont, par ailleurs, dénoncé des membres du gouvernement qui renforcent leur pouvoir dans une perspective électorale.

Le ministre de la Justice, Me Lucmane Délile, en conférence de presse ce jeudi 25 juin, a démenti toutes les informations faisant croire qu’il existe une ramification entre l’État et les gangs. Au contraire, il accuse ces mêmes organisations qui, selon lui, défendent ces bandits quand l’État est déterminé à les traquer.

2 commentaires

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2 Commentaires

  • James Monroe
    26 juin 2020, 11:24

    Le ministre de la justice sait bien qu’i ne peut pas traquer les bandits sans avale de l’exécutif qui supporte leurs actions terroristes.
    Il ferait mieux qu’il s’arrête de torpiller le RNDDH ainsi que la FJkl qui font un travail louable au sien de la société.

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    • Frnaçois@James Monroe
      27 juin 2020, 18:13

      RNDDH avèk FJKL sé òganizations mafia. Sé vagabon moun sa yo yé. Mision yo sé pwotégé kriminél. Sé lajan yo yap défann. Bandi, Kriminèl mèt tué, boulé, terorizé, asasiné pép la, yo pa janm di anyen. Kou lapolis fè opération nan zòn bandi pou arété yo, si yon bandi ta mouri nan moman sa a, RNDDH avèk FJKL toujou kritiké. Yo rélé abu. Sé sèl dwa kriminél yo defann. Sim ta la jistis en Haiti, mwen tap arété yo et chagé yo pou asociation ak malfètè. Ban n sanzavé.

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