« Depuis l’aube aujourd’hui, nous avons reçu des centaines d’appels de citoyens déplacés dont les maisons et les tentes ont été inondées par la pluie », affirme le porte-parole de la défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, vendredi. Selon ce service de secours opérant sous l’autorité du Hamas, qui rapporte la « détresse » des familles, il n’y a pas assez de tentes pour abriter la population.

Située entre le Sinaï et le désert Néguev d’un côté, et la mer Méditerranée de l’autre, la bande de Gaza reçoit la quasi-totalité de ses précipitations sous forme de fortes pluies à la fin de l’automne et en hiver. Beaucoup de tentes et abris de fortune érigés par les Gazaouis ne sont pas adaptés à de telles précipitations, phénomène aggravé par les restrictions imposées par Israël sur l’entrée de marchandises dans le territoire palestinien.

« Nous appelons la communauté humanitaire internationale, en particulier les pays garants de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, à prêter attention à la souffrance d’environ un demi-million de familles déplacées en raison de l’agression israélienne, vivant dans des camps et centres d’hébergement où elles subissent des conditions humanitaires très difficiles », écrit la défense civile dans un communiqué.

De son côté, le bureau des médias de la bande de Gaza a dit avoir besoin d’« au moins 250 000 tentes et 100 000 caravanes pour fournir un abri temporaire aux déplacés jusqu’à la reconstruction ». Il dénonce le « silence et l’impuissance internationale », et appelle les garants de l’accord de cessez-le-feu à « jouer un rôle actif ».

Un cessez-le-feu depuis le 10 octobre a permis d’assouplir certaines restrictions, mais 92 % des bâtiments résidentiels ayant été endommagés ou détruits pendant la guerre entre Israël et le Hamas, selon l’ONU, les besoins dépassent largement les maigres quantités d’équipements acheminées par camion.