L’organisation Ensemble contre la corruption (ECC) a tenu une conférence de presse ce mercredi 18 juin, dans les locaux du RNDDH, pour évoquer les soupçons de corruption entourant le processus d’attribution du marché public relatif à la restauration de la Police nationale pour l’exercice 2024-2025. Mais depuis quelque temps, de nombreuses voix s’interrogent : ECC semble concentrer son attention, presque exclusivement, sur ce seul marché public.
Ce dossier, aux enjeux financiers et éthiques indéniables, paraît monopoliser l’essentiel des préoccupations de l’organisation. À tel point qu’on peut se demander, sans malice aucune, si d’autres dossiers tout aussi dignes d’intérêt ne mériteraient pas, eux aussi, un éclairage aussi soutenu.
Il est certain que ce marché, évalué à 29 millions de dollars, soulève des questions légitimes. Personne ne remet en cause la nécessité d’exiger transparence et reddition de comptes. Mais dans un contexte où tant d’autres secteurs de la vie publique sont affectés par des pratiques douteuses, cette focalisation unique suscite, chez certains observateurs, un discret étonnement.
Ce qui est sûr, c’est que la lutte contre la corruption, pour conserver toute sa crédibilité aux yeux de la population, doit embrasser l’ensemble des chantiers où les dérives s’installent. Car la corruption ne se limite pas à un marché ou à un secteur particulier ; elle se déploie, insidieuse, précisément là où les regards cessent de se poser.