Aux États-Unis, les manifestations parties de Californie contre la politique anti-immigratoire de Donald Trump s’étendent à d’autres États. Pendant ce temps, la police de l’immigration continue d’intensifier ses opérations.
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Los Angeles a passé la nuit sous couvre-feu, décision de la maire après des jours de manifestations contre la politique anti-immigration brutale de Donald Trump. Le président américain a choisi la force et envoyé l’armée contre les protestataires, une décision toujours très critiquée par le gouverneur de Californie et la maire de la ville. Pendant que le monde se concentre sur la réponse militaire, qualifiée d’autoritaire par les responsables démocrates, la presse rappelle que la police de l’immigration ICE poursuit ses arrestations massives et amplifie même ses opérations. Le Los Angeles Times nous fait sortir de la grande ville californienne pour se rendre dans les zones agricoles, grande richesse de l’État. Dans ces exploitations agricoles, beaucoup travaillent et vivent depuis des dizaines d’années sans papier en règle. Ils n’avaient, pour l’instant, pas été la cible du renforcement des opérations anti-migratoires. «Aujourd’hui, tout le monde est paniqué», témoigne la vice-présidente du syndicat United Farm Workers. Les opérations se multiplient depuis quelques jours. Au moins la moitié de 255 700 travailleurs agricoles de Californie seraient sans papiers. Si les propriétaires des exploitations agricoles refusent d’ouvrir ses portes, la police contourne l’interdiction et tente d’entrer sans mandat, affirme la vice-présidente de l’association agricole Ventura County Farm Bureau. Le Washington Post révèle, lui, que l’administration Trump se prépare à commencer le transfert de milliers d’étrangers illégaux vers Guantanamo Bay. Guantanamo, base militaire située sur la pointe sud de Cuba et symbole de torture commise par les États-Unis sur des prisonniers. Elle était destinée à la lutte contre le terrorisme aujourd’hui, selon le Washington Post, les ressortissants de nombreux pays pourraient s’y voir envoyés. Français, Britanniques, Italiens, Polonais, Turcs, Haïtiens. Le sujet est considéré comme sensible, les sources du journal s’expriment sous couvert d’anonymat. 9 000 personnes seraient d’ores et déjà concernées. Elles doivent être soumises à un examen médical afin de savoir si leur santé leur permet d’être transférées à Guantanamo. Des centaines de migrants ont déjà été déplacés à Guantanamo cette année, mais il s’agirait là d’une augmentation massive. Donald Trump a promis en janvier 2026 d’envoyer 30 000 migrants à Guantanamo. Haïti : la police dénonce le manque de soutien de l’État En Haïti, la police dénonce le manque de soutien de l’État face à la crise sécuritaire. Le syndicat SPNH-17 regrette aussi la décision de faire appel à un groupe de mercenaires étrangers Blackwater pour lutter contre les gangs. Gary Jean-Baptiste est le coordinateur général du syndicat : « Nous dénonçons cette démarche. Les mercenaires de Blackwater ne peuvent pas résoudre le problème de l’insécurité. Chaque pays confronté à une situation d’insécurité a sa propre manière de l’aborder. On ne peut pas résoudre l’insécurité en Haïti avec des forces étrangères, ni avec des mercenaires. Les fonds que l’État haïtien ou la communauté internationale dépensent, que ce soit pour la mission multinationale ou pour le recrutement de mercenaires, pourraient être utilisés pour construire une véritable force de sécurité, afin de renforcer et moderniser la Police nationale et les Forces armées d’Haïti. C’est dans cette direction seulement que le pays pourrait amorcer une sortie de la crise sécuritaire actuelle. » Cuba : une mobilisation inédite depuis la révolution castriste de 1959 L’augmentation par l’État des tarifs de l’internet mobile a déclenché des manifestations inédites depuis la révolution castriste de 1959. La mobilisation a commencé, il y a une dizaine de jours. Aujourd’hui, les étudiants accusent le régime cubain d’infiltrer les universités pour étouffer le mouvement. Sur les réseaux sociaux, les vidéos tournées dans les universités se succèdent, rapporte le site d’information 14 y medio. Depuis deux jours, de nombreux étudiants ont été convoqués, les dortoirs fouillés. Certains groupes étudiants ont disparu des réseaux sociaux, d’autres ont publié des communiqués d’excuse pour éviter des sanctions plus graves. Mais 14 y medio note un réel changement à travers ce nouveau mouvement. La solidarité avec les manifestants est même venue de la gauche internationale qui, jusqu’à récemment, défendait le gouvernement cubain, note 14 y medio. Certains parlent même de «printemps des données». Le nom fait référence à l’étincelle du mouvement : l’augmentation du tarif de l’internet mobile décidée par l’État. Une augmentation telle que l’accès internet est aujourd’hui inabordable pour la majorité de la population. Le journaliste Rafael Rojas d’El Pais nous propose son analyse sur cette mesure. Le régime parle de nécessité économique, la venue notamment de devises étrangères via des recharges payées par des proches à l’étranger. Mais pour les étudiants, il s’agit d’une nouvelle augmentation des inégalités. La jeunesse cubaine est aussi très connectée aux réseaux numériques mondiaux. Le journal conclut sur le manque d’intérêt de la communauté internationale face à ces manifestations inédites. Aux États-Unis, Atlanta tente d’être prête pour la Coupe du monde de foot dans un an La Coupe du monde de football se tiendra dans un an jour pour jour. La compétition aura lieu dans 16 villes entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Parmi ces villes, Atlanta où nous emmène notre correspondant Edward Maille, dans la course aux préparatifs.
Aux États-Unis, les manifestations parties de Californie contre la politique anti-immigratoire de Donald Trump s’étendent à d’autres États. Pendant ce temps, la police de l’immigration continue d’intensifier ses opérations.
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Los Angeles a passé la nuit sous couvre-feu, décision de la maire après des jours de manifestations contre la politique anti-immigration brutale de Donald Trump. Le président américain a choisi la force et envoyé l’armée contre les protestataires, une décision toujours très critiquée par le gouverneur de Californie et la maire de la ville. Pendant que le monde se concentre sur la réponse militaire, qualifiée d’autoritaire par les responsables démocrates, la presse rappelle que la police de l’immigration ICE poursuit ses arrestations massives et amplifie même ses opérations.
Le Los Angeles Times nous fait sortir de la grande ville californienne pour se rendre dans les zones agricoles, grande richesse de l’État. Dans ces exploitations agricoles, beaucoup travaillent et vivent depuis des dizaines d’années sans papier en règle. Ils n’avaient, pour l’instant, pas été la cible du renforcement des opérations anti-migratoires. «Aujourd’hui, tout le monde est paniqué», témoigne la vice-présidente du syndicat United Farm Workers. Les opérations se multiplient depuis quelques jours. Au moins la moitié de 255 700 travailleurs agricoles de Californie seraient sans papiers. Si les propriétaires des exploitations agricoles refusent d’ouvrir ses portes, la police contourne l’interdiction et tente d’entrer sans mandat, affirme la vice-présidente de l’association agricole Ventura County Farm Bureau.
Le Washington Post révèle, lui, que l’administration Trump se prépare à commencer le transfert de milliers d’étrangers illégaux vers Guantanamo Bay. Guantanamo, base militaire située sur la pointe sud de Cuba et symbole de torture commise par les États-Unis sur des prisonniers. Elle était destinée à la lutte contre le terrorisme aujourd’hui, selon le Washington Post, les ressortissants de nombreux pays pourraient s’y voir envoyés. Français, Britanniques, Italiens, Polonais, Turcs, Haïtiens. Le sujet est considéré comme sensible, les sources du journal s’expriment sous couvert d’anonymat. 9 000 personnes seraient d’ores et déjà concernées. Elles doivent être soumises à un examen médical afin de savoir si leur santé leur permet d’être transférées à Guantanamo. Des centaines de migrants ont déjà été déplacés à Guantanamo cette année, mais il s’agirait là d’une augmentation massive. Donald Trump a promis en janvier 2026 d’envoyer 30 000 migrants à Guantanamo.
Haïti : la police dénonce le manque de soutien de l’État
En Haïti, la police dénonce le manque de soutien de l’État face à la crise sécuritaire. Le syndicat SPNH-17 regrette aussi la décision de faire appel à un groupe de mercenaires étrangers Blackwater pour lutter contre les gangs. Gary Jean-Baptiste est le coordinateur général du syndicat : « Nous dénonçons cette démarche. Les mercenaires de Blackwater ne peuvent pas résoudre le problème de l’insécurité. Chaque pays confronté à une situation d’insécurité a sa propre manière de l’aborder. On ne peut pas résoudre l’insécurité en Haïti avec des forces étrangères, ni avec des mercenaires. Les fonds que l’État haïtien ou la communauté internationale dépensent, que ce soit pour la mission multinationale ou pour le recrutement de mercenaires, pourraient être utilisés pour construire une véritable force de sécurité, afin de renforcer et moderniser la Police nationale et les Forces armées d’Haïti. C’est dans cette direction seulement que le pays pourrait amorcer une sortie de la crise sécuritaire actuelle. »
Cuba : une mobilisation inédite depuis la révolution castriste de 1959
L’augmentation par l’État des tarifs de l’internet mobile a déclenché des manifestations inédites depuis la révolution castriste de 1959. La mobilisation a commencé, il y a une dizaine de jours. Aujourd’hui, les étudiants accusent le régime cubain d’infiltrer les universités pour étouffer le mouvement.
Sur les réseaux sociaux, les vidéos tournées dans les universités se succèdent, rapporte le site d’information 14 y medio. Depuis deux jours, de nombreux étudiants ont été convoqués, les dortoirs fouillés. Certains groupes étudiants ont disparu des réseaux sociaux, d’autres ont publié des communiqués d’excuse pour éviter des sanctions plus graves. Mais 14 y medio note un réel changement à travers ce nouveau mouvement. La solidarité avec les manifestants est même venue de la gauche internationale qui, jusqu’à récemment, défendait le gouvernement cubain, note 14 y medio. Certains parlent même de «printemps des données».
Le nom fait référence à l’étincelle du mouvement : l’augmentation du tarif de l’internet mobile décidée par l’État. Une augmentation telle que l’accès internet est aujourd’hui inabordable pour la majorité de la population. Le journaliste Rafael Rojas d’El Pais nous propose son analyse sur cette mesure. Le régime parle de nécessité économique, la venue notamment de devises étrangères via des recharges payées par des proches à l’étranger. Mais pour les étudiants, il s’agit d’une nouvelle augmentation des inégalités. La jeunesse cubaine est aussi très connectée aux réseaux numériques mondiaux. Le journal conclut sur le manque d’intérêt de la communauté internationale face à ces manifestations inédites.
Aux États-Unis, Atlanta tente d’être prête pour la Coupe du monde de foot dans un an
La Coupe du monde de football se tiendra dans un an jour pour jour. La compétition aura lieu dans 16 villes entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Parmi ces villes, Atlanta où nous emmène notre correspondant Edward Maille, dans la course aux préparatifs.
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