Haïti attend une troisième vague de déportation

Haïti attend une troisième vague de déportation

Les autorités américaines s’apprêtent à refouler des migrants haïtiens dans un contexte marqué par la propagation du coronavirus dans le pays.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Une nouvelle vague de migrants devrait fouler le sol haïtien, le lundi 11 mai prochain.

Les États-Unis alliés de Jovenel Moïse ne consentiraient pas à interrompre les déportations pour apaiser le sort des autorités haïtiennes qui peinent à répondre aux exigences engendrées par le covid-19. Après l’arrivée d’un groupe de migrants, dont au moins trois ont été testés positifs au COVID-19, 100 autres devront arriver la semaine prochaine.

Parmi eux, Emmanuel “Toto” Constant, un ancien chef d’escadron de la mort qui est dans une prison de l’État de New York depuis 12 ans pour vol à main armée et fraude hypothécaire…

Lors de sa dernière intervention au centre d’information permanente sur le coronavirus fin avril, la commission scientifique de réponse au COVID-19 a demandé au président Jovenel Moïse de demander aux USA de suspendre les expulsions pendant la pandémie afin de limiter les dégâts.

Le gouvernement haïtien, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, a discuté avec le gouvernement américain en faveur d’un moratoire sur les vols d’expulsion. Ceci a servi a repoussé les déportations. Cependant, les USA ne se sont pas engagés à interrompre l’expulsion des ressortissants haïtiens.

Claude Joseph, titulaire du MAE, a assuré que les migrants qui sont arrivés en premier ne sont pas des criminels. Pour les autres qui devront arriver sur le sol haïtien, la rédaction de Haïti 24 a appris que certains ont des accusations criminelles qui pèsent sur eux. C’est le cas de Emmanuel Constant, ancien chef du Front Révolutionnaire pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti (FRAPH), une organisation paramilitaire qui était responsable de la mort de milliers d’Haïtiens au lendemain du coup d’État militaire de 1991, ainsi que de milliers d’incidents de viol, de torture et de détention arbitraire.

En Haïti, les autorités compétentes n’ont rien dit sur une possible arrivée de migrants dans le pays.

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