Le gouvernement américain, par l’entremise de son secrétaire d’Etat Antony J. Blinken, a haussé le ton cette semaine en annonçant un ensemble de mesures visant à aider Haïti à rétablir le climat sécuritaire. Si certains applaudissent cette nouvelle sortie de l’administration américaine, d’autres émettent des réserves quant à l’application stricte et impartiale de ces dispositions.
Barbancourt
le rhum des connaisseurs
La révocation du visa d’un ensemble de personnalités politiques et économiques d’Haïti figure parmi les mesures annoncées par le chef de la diplomatie américaine, qui a renouvelé l’engagement de son pays à soutenir le peuple haïtien en ce moment de crise. Cependant, certaines personnes impliquées dans le trafic illégal d’armes et de munitions sont des citoyens américains d’origine haïtienne. N’en parlons pas des grands noms du secteur privé qui, le plus souvent, ont la double nationalité.
16 personnalités politiques et économiques d’Haïti sont frappées par cette mesure de l’administration américaine, selon Jacques Ted Saint-Dic, membre influent de l’accord de Montana qui a pris part à la rencontre, mercredi, avec le sous-secrétaire d’Etat brian Nichols. Si la société veut que ces noms soient rendus publics, il est aussi de bon ton de se demander comment les Etats-Unis vont réagir face à leurs citoyens, pour la plupart d’origine haïtienne, qui envoient illégalement des armes et des munitions en Haïti.
L’insécurité demeure l’un des plus grands maux auxquels le peuple haïtien fait face depuis plusieurs années. La population attend impatiemment une collaboration franche et sincère des pays amis dits d’Haïti. Mais si dans l’application de cette mesure, certaines personnes qui alimentent l’insécurité en Haïti avaient reçu un traitement particulier, c’aurait été prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.
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