La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) fonctionne avec les moyens du bord. En dépit de son importance dans la bataille contre le banditisme et le crime organisé, cette entité de la PNH est presque dépourvue de tout.
Une situation qui interpelle les membres de la commission Justice et Sécurité du Sénat de la République qui se sont rendus au bureau du directeur général de l’institution pour s’enquérir des conditions de travail des policiers.
Les problèmes liés au manque d’équipements et de formation ont été au centre du débat.
Le président de la commission Justice et Sécurité du Sénat de la République qui a rapporté l’information, déplore que les policiers, même sur les lieux d’opérations, ne soient pas équipés dans la plupart des cas ni de gilet ni de casque de protection.
Jean Renel Sénatus voit très mal que les policiers issus de la promotion 1998 n’ont depuis lors bénéficié d’aucune autre formation de réadaptation alors que la criminalité qu’ils sont appelés à combattre est dynamique.
”Les bandits planifient constamment de nouvelles méthodes pour perpétrer leurs forfaits, ils innovent, font preuve d’intelligence. Ils ont même la capacité de détecter ceux d’entre eux qui collaborent avec la police”, poursuit le sénateur qui croit que la DCPJ aurait dû avoir la capacité de s’adapter à cette réalité-là.
Pourtant, les faibles moyens dont elle dispose ne le lui permettent pas.
« La DCPJ ne dispose pas plus de 50 000 gourdes par mois pour des activités de renseignement», regrette Jean Renel Sénatus.
”Quand la DCPJ a 50 000 gourdes par mois pour les renseignements, on peut imaginer à quoi nous sommes livrés”, a-t-il martelé.
Le sénateur explique cette situation par le fait que le service de renseignements ne soit pas centralisé.
Le palais national, la Primature, le ministère de l’Intérieur et le CSPN possèdent chacun son propre service de renseignements.
Dans ces conditions ce qui est alloué à la police n’est pas substantiel, selon l’élu de l’Ouest.
Par ailleurs, Jean Renel Sénatus assimile l’échec de l’opération du 13 novembre dernier à un déficit en matière de renseignements.
Lors d’une rencontre avec la commission Justice et Sécurité du Sénat de la République le 20 juillet dernier, bien avant le vote de la loi de finances, le directeur général de la PNH, Michel-Ange Gédéon avait sollicité l’aide des parlementaires pour avoir plus de moyens afin de faire face aux nombreux défis de l’institution conclut.