Jacques Roche, un rocher trop tôt déraciné

Jacques Roche, un rocher trop tôt déraciné

Ce 15 juillet ramène la commémoration de la mort du journaliste Jacques Roche séquestré le 10 juillet 2005, assassiné 4 jours après. 15 ans après Haïti se souvient de ce meurtre qui a secoué les salles de rédaction, les milieux culturels entre autres.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Les ravisseurs de Jacques Roche ont enlevé à Haïti ce journaliste, poète et diseur, qui a fait de la misère, de la pauvreté, de l’injustice son cheval de bataille. Le travailleur de la presse était connu pour ses trois volumes de “Vent de liberté”, ses séries d’articles au journal Le Matin et ses commentaires à l’émission succès “Sportissibo” diffusée sur les ondes de Radio Ibo.

Jacques Roche est né à Port-au-Prince, le 21 juillet 1961, après ses études primaires à l’école Jean-Marie Guilloux et son cycle secondaire à Saint Louis de Gonzague, il a étudié la gestion à l’Institut national de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI) et l’histoire de l’Art à l’École de ànationale des arts (ENARTS). Il a été Célibataire jusqu’à son exécution sommaire. La poésie et la culture occupaient une place prépondérante dans sa vie.

Les bras cassés, les corps criblés de balles, l’image du cadavre de Jacques Roche est resté gravé dans la mémoire de ses fans. Depuis, des voix se sont élevées pour réclamer justice en faveur du journaliste.

Alby Joseph et Chéry Beaubrun, jugés le 30 août 2007, ont été condamnés à perpétuité. Alby Joseph, âgé de 22 ans, a été reconnu coupable de l’assassinat du journaliste. Chéry Beaubrun, quant à lui, a été accusé d’avoir reçu de l’argent pour surveiller Jacques Roche pendant sa séquestration.

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  • Antoine Langomier
    12 juillet 2020, 20:33

    Comme d’habitude, de tres tot, apres avoir depose’ une de mes filles a’ l’institution Sainte-Rose de Lima (Me’ Lalue) et ma femme a’ son bureau; je faisais un arret a’ la ruelle Riviere tout pres de la maison de mon ancien professeur Pierre VERNET (paix a’ son ame!) pour prendre mon petit dejeuner.

    Je connaissais Jacques ROCHE de loin en participant dans certaines activite’s culturelles dans le temps. Mais, il n’etait pas mon ami. Un jour, vers 8h AM, a’ la ruelle ruelle Riviere non loin du RNDDH, Jacques ROCHE avait frappe’ ma voiture avec ses doigts et il s’empressait de me demander avec beaucoup de respects et en souriant, pourquoi a’ pareille heure, chaque jour je te vois ici, en plus, tu es toujours en train de manger… Je lui ai explique’ les raisons pour lesquelles, je laisse ma maison de tres tot a’ P.Ville (non madichon pwemye poutchis nan istwa peyi a) pour eviter le blocus du Canape-vert en vue de deposer mes filles a’ l’ecole et ma femme la’ ou’ elle travaille.

    En apprenant, il a ete kidnappe’, je me suis dit, il ne pourrait etre autrement. C’etait un homme tres idealiste et innocent a’ la maniere de Jean Leopold Dominique. Comme ce dernier, il ne meritait pas de nous laisser dans ces conditions. Soit dit au passage, je tissais aussi une certaine relation avec Dominique. En decembre 1991, il etait en difficulte’ avec les militaires, il n’hesitait a’ m’appeler pour me dire, quel que soit ce qui pourrait lui arriver, de ne pas cesser de faire entendre ma voix par tous les moyens pour le delivrer. Duvalier yo pat vle mete kadav Dominique sou konsyans yo. Men FO demokrat yo pat nan rans konsa. JACQUES ROCHE, MIREILLE DUROCHER BERTIN, ANTOINE LEROY…, BRIGNOL LINDOR, JACQUES FLORIVAL et JEAN LEOPOLD DOMINIQUE avaient trouve’ la mort dans les memes conditions. Assassinats.

    En ecrivant ces mots, j’ai l’impression de voir le visage de chacun d’eux. Se domaj.

    L’Observatoire

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