Le Collectif des Magistrats Debout d’Haïti (COMAD’H) annonce une trêve dans le cadre de la grève lancée en date du 23 novembre 2020 en vue de réclamer de meilleures conditions de travail et l’application stricte de la loi du 27 novembre 2007 établissant une magistrature unique.
Cette décision fait suite à une rencontre tenue entre le ministre de la justice et de la sécurité publique, Rockfeller Vincent, et le directoire de COMAD’H en date du 30 décembre dernier, informe le président du Comité, le substitut commissaire du gouvernement près le Tribunal de première instance des Cayes, Me Fatilnor Patrick Douyon, intervenant sur les ondes d’une station de la capitale.
En effet, le titulaire du MJSP aurait donné la garantie de faire droit aux demandes des grévistes, en croire le Me Douyon.
« Pas question de négocier ! Il s’agit de la loi. Elle doit être appliquée purement et strictement et le ministre en a pris l’engagement à cet effet. Nous accordons le bénéfice du doute au ministre », a déclaré le magistrat.
« Voilà pourquoi une trêve d’un mois a été adoptée à partir de ce lundi 4 janvier », a poursuivi le magistrat. Passé ce délai, le chef de la poursuite pénale n’écarte pas la possibilité de reprendre le mouvement.
Parallèlement, les greffiers des dix-huit juridictions du pays annoncent la reprise de leur mouvement de grève à partir du mardi 12 janvier afin de presser les autorités judiciaires à honorer leur promesse et l’application des accords de 2017-2019 relatifs aux meilleures conditions de travail des greffiers.