Les services postaux dans les territoires vont subir une coupe de 50 millions d’euros

Les services postaux dans les territoires vont subir une coupe de 50 millions d’euros

Barbancourt le rhum des connaisseurs La mission de service public de La Poste va être amputée. Le contrat de présence postale territoriale, qui finance les 17 000 antennes en France, doit être amenuisé de 50 millions d’euros cette année, a annoncé vendredi 27 septembre le PDG du groupe La Poste. « Il y a cette coupe budgétaire de 50 millions d’euros

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La mission de service public de La Poste va être amputée. Le contrat de présence postale territoriale, qui finance les 17 000 antennes en France, doit être amenuisé de 50 millions d’euros cette année, a annoncé vendredi 27 septembre le PDG du groupe La Poste.

« Il y a cette coupe budgétaire de 50 millions d’euros sur 160 millions qui a été décidée et [dont] nous allons discuter avec l’Etat », a déclaré Philippe Wahl, en marge du congrès de l’Association des maires ruraux de France à Saint-Julien (Côte-d’Or), au cours duquel il a été interpellé par un élu. « Si cette coupe est faite en 2024, elle annonce sans doute une coupe en 2025, cela veut dire qu’on ne pourra plus faire fonctionner des agences postales communales », a-t-il ajouté.

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Signé par La Poste, l’Association des maires de France (AMF) et l’Etat pour la période 2023-2025, ce contrat de présence postale territoriale, initialement assorti de crédits de 177 millions d’euros par an, vient compenser les pertes financières liées à la présence de 17 000 « points de contact » postaux (bureaux de poste, agences communales et intercommunales, France Services, etc.) sur la totalité du territoire.

Un service géré « sous le prisme du profit »

Grâce à ce maillage, plus de 97 % de la population se trouve à moins de 5 kilomètres ou à moins de 20 minutes d’un « point de contact » postal. Mais le coût de la mission d’aménagement du territoire de La Poste progresse plus vite que les ressources qui lui sont allouées pour la financer.

« Dans les communes rurales, il y a énormément d’agences postales communales où La Poste paye une partie du salaire de l’employé communal, donc c’est un vrai drame pour l’avenir de ces points de contact », a souligné Philippe Wahl.

Selon l’AMF, depuis la signature du premier contrat de présence postale en 2008, « plus de 2,4 milliards d’euros ont été investis dans les territoires pour adapter et moderniser la présence postale et accompagner les clientèles les plus vulnérables ». En bénéficient « de manière prioritaire (…) les zones rurales, les zones de montagne, les quartiers prioritaires de la politique de la ville et les territoires d’outre-mer ».

« La CGT s’élève contre cette annonce qui va clairement à l’encontre des intérêts de la population et des postières et postiers dont l’emploi se trouve menacé », a réagi le syndicat dans un communiqué, appelant « à faire du 1er octobre une grande journée de mobilisation pour le service public ».

« Que ce soit du côté de la direction de La Poste ou de l’Etat (qui reste l’un des deux actionnaires du groupe [avec la Caisse des dépôts]), les missions de services publics sont exclusivement prises sous le prisme des profits », a dénoncé de son côté Sud-PTT. Le syndicat a demandé dans un communiqué « un large débat sur l’avenir du service public postal, dans toutes ses composantes, bancaire, de communication, d’envois de courrier ou de colis, de présence territoriale ».

Le Monde avec AFP

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