Le président de l’Association haïtienne des économistes (AHE) s’est prononcé sur la dernière mesure de la BRH exigeant que le paiment des transferts se fasse en gourdes, sauf si le bénéficiaire dispose d’un compte en dollars américains. Aux dires de l’économiste, c’est un pas dans la bonne direction, mais il faut des mesures d’accompagnement.
Le professeur Eddy Labossière a salué cette décision de la banque centrale qui, selon lui, vise à un meilleur contrôle de la circulation monétaire sur le territoire. La banque centrale pourra non seulement contrôler la monnaie, mais également augmenter les réserves obligatoires. Toutefois, l’économiste pense que d’autres dispositions doivent suivre afin que la banque des banques puisse s’imposer en tant que telle.
“Il faut éviter les effets pervers de cette mesure de politique monétaire, car les gens qui reçoivent des petits transferts de 50$, de 100$ et même de 200$ et qui n’ont pas un compte bancaire en dollar américain peuvent se sentir lésés”, a mis en garde le professeur Labossière dans un tweet.
Reconnaissant que les personnes de conditions de vie modestes peuvent être les principales victimes de cette décision, le professeur Labossière demande à la BRH d’intervenir sur le taux d’achat et de vente des devises étrangères. Il a plaidé pour un très faible écart de 3 centimes entre l’achat et la vente du billet vert, notamment.
Il faut en finir avec la double circulation monétaire, à en croire M. Labossière. De plus, l’économiste croit qu’il est temps que la BRH prenne le contrôle du marché des changes. Il déplore le fait que le taux de référence de la BRH soit toujours inférieur à ceux affichés dans les banques privées.
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