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Plusieurs groupes de manifestants se sont retrouvés à Petion-Ville, ce dimanche 9 juin, après une longue marche pour exiger le départ du président de la République, Jovenel Moïse, et le procès PetroCaribe.
Tôt ce matin, les protestataires ont érigé des barricades de pneus enflammés aux abords du Palais national dans le cadre du mouvement de protestation prévu, ce dimanche, en vue de réclamer le départ du président de la République, épinglé dans le rapport relatif à la gestion du fonds PetroCaribe.
Alors que la classe politique presqu’à l’unanimité réclame son départ ou sa destitution, le président de la République, Jovenel Moïse, s’apprêterait à poser un geste qui, éventuellement, pourrait aller dans le sens de l’opposition.
Suite aux événements des 6 et 7 juillet 2018, Réginald Boulos, sous le coup de l’émotion après que ses entreprises ont été saccagées, incendiées, pillées par la population en colère, a enfilé son costume de politicien.
Dans une note en date du 3 juin, la plateforme Religions pour la Paix s’inquiète d’une possible déflagration sociale et annonce vouloir rencontrer les acteurs de la société civile pour recueillir différentes propositions et coordonner leur mise en commun vers une position représentative des forces vives du pays.
Plusieurs secteurs de la vie nationale entendent gagner les rues, ce dimanche, pour dénoncer la vie chère due notamment à la dépréciation accélérée de la gourde par rapport au dollars, exiger que la lumière soit faite sur la gestion des fonds PetroCaribe après la publication de la 2ème partie du rapport de la Cour des comptes.
Des contractuels du Centre d’accueil de Delmas 3 ont bloqué la cérémonie d’inauguration d’un bloc sanitaire qui devait avoir lieu, ce mercredi 5 juin, dans cette institution. Ces derniers protestaient contre le mauvais traitement qu’ils subissent.
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Comme Emile Zola en 1898 au cours de l’affaire Dreyfus, le député Jerry Tardieu ‘’ACCUSE’’. Même si la lettre de l’élu de Pétion-Ville adressée à la nation n’a ni la profondeur ni l’art de celle du romancier français du XIXème siècle, elle a tout de même le mérite d’avoir attiré l’attention. Le ‘’J’accuse’’ de l’homme d’affaires devenu représentant du peuple a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
À quand la mise en place du prochain gouvernement? La réponse à cette question parait de jour en jour plus difficile. Aucun assouplissement de position du coté des élus-opposant qui ne cessent d’appeler au retrait du Cabinet ministériel ayant à sa tête Jean Michel Lapin. Du coté de l’Exécutif, aucun signe, pour l’heure, ne prédit que le Président envisage de lâcher du lest. Tout ceci se passe dans un contexte où la gourde continue sa descente aux enfers alors qu’une probable rareté de carburant est évoquée par des compagnies pétrolières. De surcroit, l’affaire PetroCaribe a refait surface depuis que la Cour supérieure des comptes a soumis son rapport complet au Sénat.
Réunis dans un hôtel de la place, une grande majorité de représentants du peuple, qui soutiennent l’action de l’administration de Jovenel Moïse, n’écartent pas la possibilité de présenter leur démission pour tenter de dénouer la crise née de la ratification de l’énoncé de politique générale du Premier ministre nommé, Jean Michel Lapin.
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