Publication d’une photo de Moïse Jean-Charles parmi des chefs de gang : Listin Diario regrette, mais ne s’excuse pas

Publication d’une photo de Moïse Jean-Charles parmi des chefs de gang : Listin Diario regrette, mais ne s’excuse pas

Le quotidien dominicain dit regretter d’avoir suscité la polémique de l’autre côté de la frontière après avoir mis l’image de l’ex-sénateur Moïse Jean-Charles au milieu des redoutables chefs de gang pour illustrer un article titré: « Pas de grâce pour les gangs haïtiens en République dominicaine ». L’image a été supprimée et remplacée plus tard par une photo du chef de gang Barbecue.

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Si Listin Diario a dit manifestement regretter son acte par le fait qu’il a choisi par erreur dans un collage de photos l’image de l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles, le quotidien n’a cependant pas présenté ses excuses malgré le malaise causé.

Après le président dominicain, Luis Abinader, c’est au tour du quotidien Listin Diario de classer les hommes politiques haïtiens dans les rangs des chefs de gang qui sèment la terreur en Haïti.

Ce qui avait suscité la colère dans le paysage politique haïtien et ravivé les tensions entre les deux pays. La victime, Moïse Jean-Charles, avait menacé de saisir la justice si l’image n’avait pas été supprimée. Il avait également exigé des excuses. Ce qui a été fait par le journal mais sans présenter d’excuses.

« Je demande au journal dominicain @listindiario de supprimer ma photo sur son site de journal en ligne publiée à tort parmi celles des présumés chefs de bandes recherchés par la Police et de présenter des excuses publiques. Faute de quoi, il s’expose à des
poursuites judiciaires », avait menacé l’ex-sénateur du département du Nord.

Sur Twitter, l’ancien premier ministre, Claude Joseph, avait également réagi en réclamant la suppression de la photo. « Cette publication est préjudiciable au Leader de Pitit Dessalines et semble participer d’une campagne systématique de dénigrement menée contre tous les leaders qui s’engagent pour le respect de la dignité et de la souveraineté d’Haïti », a indiqué Claude Joseph.

Ces dernières années, le racisme contre les Haïtiens a connu des proportions inimaginables avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite dominicaine. Luis Abinader, lors de son discours inaugural à la tête de la magistrature suprême de l’État dominicain, avait promis de passer en premier l’intérêt de la République dominicaine.

Cependant, ce dernier s’ingère de manière délibérée dans les affaires d’Haïti en se prenant pour défenseur de la cause de la première République noire du monde.

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