Qu’en est-il de la liberté de la presse en Haïti ?

Qu’en est-il de la liberté de la presse en Haïti ?

Ce dimanche 3 mai marque la journée mondiale de la liberté de la presse, proclamée par l’Assemblée générale des Nations-Unies. Si cette journée permet de célébrer et débattre sur les principes fondamentaux de la liberté de la presse dans le monde, qu’en est-il en Haïti ?

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Cela semble passer sous silence et sans bruit. Est-ce un oubli ? Pourtant, la célébration de cette journée revêt une importance significative, tenant compte des combats menés contre des régimes totalitaires dans les années antérieures pour établir un climat favorable à l’exercice de la profession de journaliste en toute liberté.

En effet, cela n’a pas toujours été aisé de critiquer, d’exprimer ses opinions, ses pensées librement, tout en informant la population selon les codes déontologiques du métier de journaliste. L’on se souvient que des anciens chefs d’État et leurs sbires qui opprimaient et menaçaient la vie de ceux et celles qui se risquaient à dire à voix haute leur pensée ou à rapporter les faits.

Combien en sont morts pour la liberté de la presse en Haïti ? Si les chiffres ne nous informent pas vraiment du nombre, mais beaucoup de militants et d’agents de la presse se sont démêlés et ont donné leurs vies pour que cette génération puisse s’exprimer. Compte tenu de cela, a-t-on le droit d’oublier ?

De plus, ces derniers ont prouvé que l’on ne peut parler de démocratie sans liberté d’expression et de la presse.

_Dire, écrire pour se libérer_

Avant le 7 février 1986, date qui renvoie à la reconquête de la liberté de la presse en Haïti, l’on ne peut et l’on ne doit oublier ceux et celles qui se sont sacrifiés pour permette cette liberté de partager sans crainte et sans aucune forme de représailles ses opinions.

_Classement d’Haïti au tableau de la liberté de la presse_

Si les lois relatives à la liberté de la presse ont évolué, les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes haïtiens restent précaires. Ils sont victimes du manque de ressources financières, de l’absence de soutien de la part des institutions et d’un accès difficile à l’information.

Face à tout cela, il est plus qu’urgent de rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse en Haïti, ainsi que les droits des journalistes. Il est plus qu’important de favoriser et faire respecter la liberté de la presse, des médias et des journalistes à faire leur travail dans les règles conformes du métier.

La situation est telle que Haïti est classée à la 83eme place au Classement mondial de la liberté de la presse cette année. Une nette régression, vu qu’en 2019, l’on se situait à la 62eme place.

Cela prouve qu’un travail n’a pas été fait et qu’il faut remédier à ce problème.

Laïka Mezil
En mémoire des journalistes décédés dans l’exercice de leur profession.

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