Réfugiés sur la place d’Italie, des habitants de La Saline ont leurs pieds dans l’eau

Réfugiés sur la place d’Italie, des habitants de La Saline ont leurs pieds dans l’eau

Fuyant l’insécurité qui sévit au niveau de ‘’La Saline‘’, plusieurs dizaines de familles avaient laissé cette zone pour se réfugier sur la place d’Italie en novembre dernier, suite au massacre qui a lieu dans ce quartier populeux.

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Alors que ces habitants vivent depuis dans la crasse, la saison cyclonique vient alourdir leur peine.

Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Port-au-Prince durant ces deux derniers jours ne sont pas sans conséquence sur le quotidien des habitants de ‘’La Saline’’ réfugiés sur la place d’Italie, à proximité du Parlement haïtien. Ils ont les pieds dans l’eau. “Quand il pleut, je suis obligée de rester debout avec mon fils en main. Ma petite tente construite avec des bâches et des linges sales depuis 8 mois ne tient plus et ne peut, par conséquent, me protéger contre la pluie”, a lâché une jeune dame de trente ans.

Son cas n’est pas isolé. C’est la même réalité un peu partout sur cette place transformée depuis plusieurs mois en camp de fortune.

Les tentes faites de bâches, de tôles sont complètement délabrées, ne protégeant pas leurs occupants contre le soleil ni la pluie. Johnny Jean, un jeune de 25 ans rencontré sur cette place était en train de reconstruire son petit abri provisoire. Il dit répéter ce même scenario après chaque pluie.

Ce jeune garçon dit être obligé de s’adapter avec cette nouvelle vie parce qu’il n’a pas d’autre choix “Les gangs continuent d’exécuter des individus au niveau de La Saline. Je n’ai pas les moyens pour louer une maison” soupire-t-il.

Cet homme informe, par ailleurs, qu’ils font l’objet d’attaques armées sur la place d’Italie. Mais, le Parlement leur fournir une quelconque protection. Quand les bandits attaquent, les agent de sécurité du Parlement ripostent.

Ces habitants critiquent les autorités de l’Etat qui n’ont rien fait pour les aider, alors qu’ils sont exposés à toute sorte de malheurs.

Pour l’instant, ils craignent une montée des cas de choléra, de malaria. Ces gens sont obligés de partager leur quotidien avec des immondices éparpillées un peu partout mêlées de flaques d’eaux boueuses.

Rappelons que La section la section des Droits de l’homme de la MINUJUSTH qui a rendu public un rapport d’enquête sur le massacre perpétré à La Saline les 13 et 14 novembre 2018 pointe du doigt des autorités de l’État complices de gangs armés.

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