Trump limoge un responsable du renseignement impliqué dans sa mise en accusation

Trump limoge un responsable du renseignement impliqué dans sa mise en accusation

(Washington) Donald Trump a annoncé vendredi qu’il relevait de ses fonctions un responsable du renseignement qui avait joué un rôle central dans la plainte à l’origine de la mise en accusation du président américain. Publié le 4 avril 2020 à 8h04 ✓ Lien copié Agence France-Presse Dans une lettre à la commission du renseignement du

(Washington) Donald Trump a annoncé vendredi qu’il relevait de ses fonctions un responsable du renseignement qui avait joué un rôle central dans la plainte à l’origine de la mise en accusation du président américain.

Agence France-Presse

Dans une lettre à la commission du renseignement du Sénat, M. Trump écrit qu’il a perdu confiance en Michael Atkinson, l’inspecteur général des services de renseignement.

« Il est essentiel que j’aie une confiance totale dans les fonctionnaires qui servent comme inspecteurs généraux », déclare le président dans sa lettre adressée aux deux principaux sénateurs de la commission du renseignement, le républicain Richard Burr et le démocrate Mark Warner.

« Ce n’est plus le cas avec l’actuel inspecteur général », écrit M. Trump, sans décrire les motifs de sa perte de confiance.

M. Atkinson, 55 ans, avait supervisé et transmis en août 2019 la plainte d’un lanceur d’alerte anonyme qui affirmait que M. Trump avait, lors d’un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tenté d’obtenir un gain politique personnel en violation de la loi américaine.

Cette plainte avait été la base de la procédure en destitution (impeachment) lancée contre M. Trump par ses adversaires démocrates à la Chambre des représentants.

Le président avait été accusé par les démocrates d’avoir suspendu une aide militaire à l’Ukraine pour contraindre Kiev à lui fournir des informations compromettantes sur Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama et favori dans la course à l’investiture démocrate en vue de l’élection présidentielle de novembre.

M. Trump et le président Zelensky niaient que leur entretien téléphonique ait donné lieu à une quelconque pression sur l’Ukraine de la part du président américain.

M. Atkinson avait à l’époque témoigné devant une commission de la Chambre qui enquêtait sur les allégations du lanceur d’alerte anonyme, alors que la Maison-Blanche ne voulait pas que des membres de l’administration soient entendus.

Finalement, M. Trump avait été acquitté lors du procès qui, comme le prévoit la Constitution, se tenait au Sénat, à majorité républicaine.