Vers le renforcement de la capacité institutionnelle du pouvoir judiciaire

Vers le renforcement de la capacité institutionnelle du pouvoir judiciaire

Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), de concert avec le ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP) a tenu ce mercredi une conférence de presse autour de l’état d’avancement du système de gestion informatisé des cas judiciaires (GICAJ). Un programme conçu dans le but de renforcer la capacité institutionnelle de l’appareil judiciaire en le dotant d’un système informatique.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs


 
L’adaptation du pouvoir judiciaire aux nouvelles technologies s’avère nécessaire en vue du renforcement des capacités institutionnelles du système afin que l’accès à la justice devienne une réalité, croit le représentant des tribunaux de première instance au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. Le magistrat Noé Pierre Louis Massillon applaudit, en ce sens, la mise en œuvre de ce programme qui, selon lui, contribuera à résoudre le problème de la détention préventive prolongée et parvenir à une meilleure distribution de la justice.
Ainsi, le GICAJ est déjà en application sur 11 des 18 juridictions du pays, fait savoir le magistrat.

Grâce à la mise œuvre de ce programme, plus de 14 mille dossiers sont, pour l’heure, en sureté dans une base de données, fait savoir le directeur du projet, Philippe Lamarche arguant que la GICAJ permet de protéger des donnés judiciaires contre des phénomènes naturels comme des intempéries, des tremblements de terre entre autres…
En outre, ce programme réduira le temps de traitement des dossiers judiciaires, affirme Philippe Lamarche.

De son côté, le ministre de la justice et de la sécurité publique, Rockfeller Vincent enjoint les magistrats debout à utiliser cet outil mis à leur disposition en vue de l’avancement des dossiers pénaux pendants par devant les parquets des dix-huit juridictions du pays.

La détention préventive prolongée a toujours été un casse-tête pour les autorités judiciaires qui ont beau déployer des efforts, afin de pallier ce problème exacerbé par d’autres crises qui accablent le système, dont la grève répétée des magistrats et des greffiers en faveur de meilleures conditions de vie et  de travail. La population carcérale en fait toujours les frais. En effet, selon des statistiques de l’Office de la Protection du citoyen en date du 18 juin 2020, sur un total 10 700 détenus, 75% sont en détention préventive prolongée. En plus de ce programme qui vient en renforcement de la capacité institutionnelle du pouvoir judiciaire, considéré comme le plus faible du maillon de la chaine démocratique, plus d’un croient qu’il est nécessaire de doter ce pouvoir, des moyens techniques et financiers afin de lui permettre de mener à bien sa mission.

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