« Médecin guéris-toi, toi-même » voilà l’adage qui peut, le mieux, résumer la situation de la presse haïtienne en ce temps riche en mouvement de protestations, souvent émaillés de violences. En effet, loin des caméras, des déclarations et des notes émanant des responsables d’hôtels et d’entreprises privées annonçant leur fermeture comme pour annoncer des jours sombres pour le pays, la presse haïtienne, dans le silence le plus complet s’agonise sous le poids du « peyi lòk » et de ses conséquences financières. Grande gueule quand il faut parler des difficultés des autres secteurs. Langue de bois quand il faut parler de soi-même. La plupart des médias haïtiens sont en perte de puissance. Certains se résolvent à fermer leurs portes en catimini et d’autres, en mettant des journalistes « en disponibilité ».