Ce dont Réginald Boulos est le nom
Par Renald Lubérice
Port-au-Prince, le 16 juin 2019
Souffrez que je lance une mise en garde avant de dire ce que j’ai à dire. Je pense qu’il est difficile, voire impossible, de penser à travers les 280 caractères que nous offre gracieusement Twitter. Dans un pays où la paresse intellectuelle est de plus en plus grande, où on est soit Dieu, soit démon en fonction du lieu de la personne qui parle, si les réseaux sociaux permettent d’anéantir virtuellement des barrières sociales, ils donnent lieu à des réactions triviales, injurieuses formulées par des individus qui se sentent protégés par leur anonymat. Celui ou celle dont l’identité est connue du grand public peut être insulté, menacé pour une affirmation aussi simple que « le ciel est bleu ». Et s’il/elle répond aux insultes il/elle sera à nouveau insulté-e d’avoir osé répondre aux insultes. La parole est heureusement démocratisée mais malheureusement donnée à des gens qui se refusent de réfléchir ou de prendre le temps de lire plus de 280 caractères.