Le climat tendu et inquiétant dans lequel nous vivons aujourd’hui est la manifestation d’un pays en crise, toujours en crise. C’est pourquoi, me semble-t-il, il faut se résoudre à poser la question qui fâche ! Que ce soit au lendemain d’une victoire électorale ou d’un « dechoukaj », l’enjeu est de taille. Et après ? Après les gouvernements de transition, formatés jusqu’au soupçon, ce qui s’étale, c’est une lassitude contagieuse, l’ignorance inconsciente ou intériorisée de la démocratie électorale ou de la légitimé démocratique. On tourne en rond, puisqu’on revient ensuite à la normalité démocratique. Et après ? L’esprit de tolérance, le civisme, le respect de la loi, l’amour du progrès, la solidarité, tous ces critères d’une société apaisée y sont toujours absents.