
Comme chaque mardi, notre confrère Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse, est en direct pour décrypter l’actualité haïtienne. Il revient tout d’abord sur la situation à Pont-Sondé, après les violences du week-end dernier. «La ville est quasiment vide. Les habitants ont déserté depuis l’attaque sanglante du gang, le 29 novembre», raconte le journaliste qui précise que des violences ont encore eu lieu ce lundi soir (1er décembre 2025).
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«La population réclame des mesures urgentes pour mettre fin à cette spirale». Malgré les assauts des gangs, toujours aussi fréquents, le gouvernement maintient le calendrier électoral qui a été validé officiellement hier. «C’est une étape-clé vers la tenue d’un scrutin attendu depuis longtemps», estime Gotson Pierre qui met toutefois en garde : le vote intervenu hier pourrait être contesté. «Il y a des questions sur le quorum -seuls quatre des sept membres du Conseil présidentiel de transition étaient présents – et sur la validité de cette décision», détaille le directeur d’Alterpresse. L’aéroport de Caracas fonctionne au ralenti La plupart des compagnies aériennes internationales ne desservent plus la capitale vénézuélienne. Elles ont suspendu leurs liaisons, il y a quelques jours, en raison du contexte tendu et de mises en garde de l’Administration fédérale américaine de l’aviation, ce qui leur a valu de se voir retirer leurs licences par le gouvernement vénézuélien. Dimanche (30 novembre), Donald Trump a également estimé que l’espace aérien du Venezuela devait être considéré comme «entièrement fermé». Notre correspondante Alice Campaignolle s’est rendue à l’aéroport international de la capitale vénézuélienne. Donald Trump a confirmé dimanche qu’il s’est bien entretenu récemment avec Nicolas Maduro. L’agence Reuters, reprise par de nombreux médias du continent qui suivent cette crise de près, dévoile des détails sur ce coup de fil. L’appel a eu lieu le vendredi 21 novembre. Il a duré un quart d’heure. D’après Reuters, Nicolas Maduro est prêt à quitter le pouvoir en échange de toute une série de conditions : l’amnistie pour sa famille et lui-même ; l’abandon de toutes les procédures judiciaires lancées devant la Cour pénale internationale ; la fin des sanctions américaines contre le Venezuela et contre une centaine de hauts fonctionnaires ; et enfin que ça soit la vice-présidente Delcy Rodríguez qui prenne la tête d’un gouvernement intérimaire en attendant l’organisation de nouvelles élections. Donald Trump a dit non et a donné une semaine à Nicolas Maduro pour quitter le pays. Le président vénézuélien n’a pas obéi. Donald Trump et le «problème» Hegseth Pete Hegseth est un «problème politique» pour Donald Trump depuis le début, estime le New York Times qui rappelle qu’il avait fallu que JD Vance vote pour lui afin que le Sénat confirme sa nomination au Pentagone. Il y a ensuite eu l’épisode des fuites sur Signal quand Pete Hegseth avait partagé des plans militaires confidentiels. Et maintenant, la polémique sur une double frappe sur une embarcation accusée de transporter de la drogue intervenue le 2 septembre 2025 qu’aurait autorisée le ministre de la Défense. L’armée aurait bombardé le bateau une deuxième fois pour tuer les survivants. La stratégie de Pete Hegseth de ne laisser aucun survivant, de ne faire aucun prisonnier commence à être critiquée. Même les sympathisants républicains exigent des réponses, insiste le New York Times. Son post dimanche (30 novembre) sur X montrant le personnage pour enfants Franklin la tortue, en uniforme militaire, en train de faire exploser un bateau avec un homme à son bord, a suscité «une avalanche de critiques, y compris de la part de conservateurs», relève le quotidien. Même au sein de l’équipe chargée de la sécurité nationale dans l’administration Trump, Pete Hegseth n’est que peu soutenu, affirme également le New York Times. Ses discours incessants sur le retour de la létalité, son penchant pour les pompes en compagnie de soldats, et surtout son manque d’expérience et ses erreurs agacent. Donald Trump a commencé à prendre quelque peu ses distances avec lui et à l’écarter de certains dossiers, comme l’Ukraine et l’Iran, conclut le journal. Neuf membres d’une secte juive ultra-orthodoxe expulsés de Colombie Sur les images diffusées par les médias colombiens et fournies par les services d’Immigration du pays, on voit des personnes vêtues de longues tuniques noires ou grises qui leur couvrent la tête et qui attendent de passer les contrôles de sécurité à l’aéroport. Ces personnes sont accompagnées d’enfants. 17 mineurs ont été transférés aux États-Unis avec les 9 membres de cette secte, indique El Espectador. Lev Tahor, c’est le nom de cette secte juive extrémiste qui encourage les mariages de petites filles. D’où des accusations de pédophilie, enlèvements et traites d’êtres humains. Fondée en Israël en 1988, Lev Tahor compte entre 250 et 500 membres qui vivent dans plusieurs pays d’Amérique latine, détaille El Espectator. En 1990, cette secte s’est installée à Brooklyn. Mais assez vite, émergent des accusations d’enlèvements d’enfants. Dans les années 2000, ses membres s’installent, donc, au Québec. Là encore, des plaintes pour mauvais traitements sur mineurs les poussent à émigrer ailleurs, notamment au Guatemala, au Mexique et en Colombie, donc. Les ravages de l’alcool en Équateur Si, en Équateur, la première cause de mort violente est l’homicide (un toutes les heures) suivi par les accidents de la route, en Amazonie, la situation est différente. L’alcoolisme provoque une hausse des violences domestiques, des suicides et des noyades. Notre correspondant en Équateur, Eric Samson, s’est rendu à Nuevo Rocafuerte, près de la frontière péruvienne. Le journal de la 1ère Mission réussie pour le lanceur européen Vega C.
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Se déplacer dans la capitale haïtienne relève du parcours du combattant. Dans les communes de Delmas et Pétion-Ville, la circulation est devenue quasi-impossible, notamment aux heures de pointe. Reportage de notre correspondant Peterson Luxama.
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L’insécurité dans ces communes pousse les habitants et commerçants à s’installer dans ces zones déjà saturées, ce qui rend la population encore plus dense et paralyse les routes. Résultat : embouteillages monstres, taxis-motos qui se faufilent dans les moindres interstices, piétons contraints de zigzaguer entre les marchandes installées sur les trottoirs… Pour les habitants comme Philogène ou Bedson, aller travailler, se rendre à un rendez-vous ou simplement circuler devient une épreuve quotidienne. Aucune solution claire n’émerge pour l’instant. Les habitants continuent de subir cette congestion chronique, sans indication des autorités sur des mesures pour désengorger la circulation. Pour certains professionnels, la seule alternative est de laisser leur véhicule pour avancer à pied ou à moto. Les habitants qualifient cette situation de catastrophique, elle affecte tous les aspects de la vie quotidienne : travail, études, services et commerces. Le Canada, victime des taxes américaines sur les petits colis Depuis trois mois, les États-Unis taxent désormais tous les petits colis étrangers, y compris ceux de moins de 800 dollars, mettant fin à une exemption qui permettait jusqu’ici aux petits vendeurs de commercer facilement avec le marché américain. Officiellement, la mesure visait les géants asiatiques du commerce en ligne, mais dans les faits, elle frappe de plein fouet les petites entreprises canadiennes. Des créateurs et artisans, comme Laetitia Durand près de Montréal, voient leurs marges disparaître sous des surtaxes qui peuvent atteindre 35%, ajoutées aux frais élevés des transporteurs. Résultat : des produits qui deviennent hors de prix pour les clients américains, une avalanche de formalités administratives et une chute brutale des commandes. Un dossier signé de notre correspondante à Montréal, Nafi Alibert. La montée des tensions entre les États-Unis et le Venezuela vue par la presse Pour le quotidien canadien Le Devoir, le responsable principal de cette escalade se trouve clairement à Washington. Le journal rappelle que, ce week-end, le président américain Donald Trump a déclaré que l’espace aérien vénézuélien était désormais «entièrement fermé». Il a aussi reconnu avoir eu un échange téléphonique avec son homologue vénézuélien Nicolás Maduro, sans en préciser le contenu. Toujours selon Le Devoir, les pressions américaines ne s’arrêtent pas là. Le sénateur républicain Markwayne Mullin est allé jusqu’à révéler que les États-Unis auraient proposé au président vénézuélien de quitter le pouvoir. Pour l’instant, Nicolás Maduro n’a donné aucune suite officielle à cette proposition. En revanche, il est réapparu publiquement ce dimanche, pour la première fois depuis plusieurs jours, mettant fin aux rumeurs selon lesquelles il aurait quitté le pays. Selon CNN, le président vénézuélien a participé à une cérémonie publique à Caracas, décorant des producteurs de café et dégustant plusieurs variétés, sous l’œil des caméras des médias officiels. Et alors que Washington le décrit comme le chef d’un «narco-État» et l’associe à un vaste réseau de trafic de drogue, le pouvoir vénézuélien contre-attaque sur le terrain de la communication. D’après El Nacional, le gouvernement de Caracas vient de lancer une série biographique consacrée au président, afin de renforcer son image à l’intérieur. La série s’intitule simplement Nicolás. Elle présente Maduro comme un homme du peuple, un «président-ouvrier», et insiste sur son parcours personnel : de jeune espoir du baseball à militant révolutionnaire, engagé dans les luttes politiques, inspiré par son mentor Hugo Chávez. Journal de la 1ère Lancement, depuis le Centre spatial guyanais, à Kourou, de Vega-C, avec le satellite KOMPSAT-7 au profit de l’Institut coréen de recherche aérospatiale.
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Plus de 7 millions de Honduriens votent ce dimanche (30 novembre 2025), à la fois pour l’élection présidentielle, les législatives et les municipales. La campagne s’est déroulée dans un climat tendu, les différents camps politiques accusant l’autre de préparer une fraude. Les électeurs, eux, attendent du changement pour améliorer la sécurité et lutter contre la pauvreté qui touche 73% de la population.
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Notre correspondante au Honduras, Marie Griffon, a rencontré des Honduriens qui malgré des diplômes, ne trouvent pas de travail. Nouvelles menaces des États-Unis contre le Venezuela Les tensions entre le Venezuela et les États-Unis ne s’apaisent pas. Donald Trump menace de lancer des opérations terrestres contre les trafiquants de drogue vénézuéliens. «Nous allons le faire très bientôt», a-t-il déclaré hier (27 novembre) lors d’une allocution télévisée aux forces armées, à l’occasion de Thanksgiving. Juste avant, Nicolas Maduro avait défié les États-Unis. Lors d’un discours adressé aux militaires, retransmise à la télévision d’État, le président vénézuélien a dénoncé «17 semaines de guerre psychologique» orchestrée par Washington, mais qui ne font pas vaciller son pays. L’administration Trump cache de moins en moins son ambition de voir Nicolas Maduro quitter le pouvoir. Le Washington Post le verrait bien se réfugier en Turquie, le cas échéant. Le président vénézuélien y a de nombreux contacts et surtout d’importantes richesses, notamment de l’or, affirme le quotidien. La Turquie y a également intérêt. Elle deviendrait ainsi «un acteur essentiel de la politique étrangère de Trump», analyse Lisel Hintz, spécialiste de la Turquie et professeure à l’Université Johns Hopkins, interrogée par le Washington Post. Après être intervenu dans les dossiers de Gaza, de l’Ukraine et de la Syrie, «le Venezuela pourrait être «le quatrième conflit qu’Erdogan contribue à résoudre avec Trump»», estime Soner Cagaptay, politologue turco-américain, également dans les colonnes du journal. Enfin, Nicolas Maduro et Recep Tayyip Erdogan s’entendent très bien. Une source anonyme au sein de l’administration Trump qui confirme que c’est une piste sur laquelle les autorités travaillent. S’il acceptait de s’exiler en Turquie, Nicolas Maduro ne serait vraisemblablement pas extradé vers les États-Unis où il est mis en examen pour trafic de drogue, corruption et narcoterrorisme, assure encore cet informateur. Se réfugier en Turquie serait un choix positif pour tout le monde, écrit encore le journal. Donald Trump ne perdrait pas la face ; Nicolas Maduro serait en sécurité. Nicolas Maduro protégé par son armée Il n’y a qu’au Venezuela, protégé par l’armée, que Nicolas Maduro est en sécurité, écrit le Wall Street Journal. L’armée restera fidèle au président jusqu’au bout, estiment plusieurs experts interrogés par le Wall Street Journal, car ils sont irrémédiablement liés. Nicolas Maduro ne veut pas céder le pouvoir. Accusé de violations des droits humains, d’enrichissement illicite et de trafic de drogue, il sait que la justice internationale pourrait le rattraper. Et du côté de l’armée, les généraux mouillés dans des trafics de drogue et des affaires de corruption, ont peur de se retrouver en prison si l’opposition arrive au pouvoir. «La cohésion du régime provient de la nécessité pour eux de continuer leurs activités criminelles et de sauver leur peau, un peu comme dans une mafia de lâches», juge un ancien diplomate américain qui a été en poste au Venezuela. Un mégaport pour le Chili Après Chancay au Pérou, le Chili ambitionne, à son tour, de se doter d’un mégaport en agrandissant celui de la ville de San Antonio. Le pays veut ainsi conserver son rôle de porte d’entrée sur le continent, tout en anticipant une augmentation du commerce international dans les décennies à venir. Pour l’instant, sept entreprises, dont deux chinoises, ont répondu à l’appel d’offres. Depuis plusieurs années, Pékin accroît sa présence en Amérique Latine pour devenir la première puissance commerciale mondiale. Mais à San Antonio, l’extension du port préoccupe la population et les défenseurs de l’environnement. Le reportage de Naïla Derroisné. Le journal de la 1ère En Guadeloupe, 255 nouvelles plaintes pour «mise en danger d’autrui» vont être déposées ce vendredi (28 novembre 2025), au Palais de Justice de Pointe-à-Pitre…
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En Haïti, l’avenir de la transition politique préoccupe davantage après des sanctions que Washington vient de prendre contre l’un de ses membres, Fritz Alphonse Jean, que les États-Unis accusent d’être lié aux gangs. Une débâcle sur laquelle se penchent Romain Le Cour Grandmaison, chercheur senior à Global Initiative, et Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste.
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« Il existe probablement des liens entre les groupes criminels en Haïti et des responsables politiques de haut niveau », remarque le chercheur Romain Le Cour Grandmaison, alors que les États-Unis viennent de sanctionner le conseiller présidentiel Fritz Alphonse Jean pour ses supposées relations avec les gangs, que l’intéressé dément. « Malheureusement, ce qui est très compliqué est de les documenter. » Toute la question est de savoir quels sont les liens entre ces groupes armés, la classe politique et le secteur économique. Sont-ils devenus suffisamment puissants pour s’affranchir de ceux qui les ont financés ? « Les gangs ont trouvé une façon de naviguer dans l’économie politique, parce qu’ils se sont enrichis, parce qu’ils contrôlent plus de territoires, mais ils ne cherchent pas à renverser le système politique tel qu’il existe », remarque Romain Le Cour Grandmaison. « On est plutôt face à des acteurs qui cherchent toujours à être bien positionnés – politiquement, territorialement, économiquement – pour négocier la meilleure place à l’intérieur du système pour leurs activités criminelles. » Mais, insiste le chercheur, il est devenu impossible de faire fonctionner le pays sans parler avec les gangs. Le bourbier haïtien Le Nouvelliste revient sur cinquante ans de gouvernances ratées et de transitions qui ne mènent nulle part. L’adage selon lequel le pays n’a jamais raté une occasion de rater une occasion se vérifie encore une fois, écrit dans son éditorial le rédacteur en chef du quotidien, Frantz Duval. « Des présidences stériles aux transitions inutiles, les années passent et le bilan global est de plus en plus catastrophique », écrit-il. La suite de la transition pose de nombreuses questions et font écrire au Nouvelliste que tout a été fait pour assouvir les appétits d’une clique dont le journal dresse le portrait. « Des hommes qui s’intéressent à eux-mêmes, à leurs privilèges et au pillage des ressources publiques », remarque Frantz Duval. Et ce alors que la violence reste extrêmement importante. Pour tenter de la juguler, la police s’est réunie avec son partenaire onusien afin d’élaborer son plan de développement 2026-2030. Ce qui n’a pas manqué de faire sourire les observateurs. « À chaque fois, ce sont des plans de développement qui ne sont pas appliqués, ni même financés, remarque Frantz. Mais surtout, à chaque fois, ce sont des plans de développement qui ne répondent pas aux problèmes d’Haïti ». « Cela fait plus de trente ans que la police est sous la tutelle de ses bailleurs étrangers sans parvenir à répondre aux problèmes d’insécurité. » La République dominicaine ouvre ses aéroports aux États-Unis Saint-Domingue vient d’offrir l’accès à son principal aéroport et à l’une de ses bases aériennes aux États-Unis dans leur lutte affichée contre le narcotrafic. Il s’agira d’un accès restreint, pour une durée limitée et pour des opérations logistiques, a précisé le président Luis Abinader aux côtés du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth. Mais l’annonce conduit tout de même le Diario libre à s’interroger : la géopolitique est-elle une tragédie ou une bénédiction ? « Nous sommes plongés dans le bouillon d’une crise régionale marquée par des tensions politiques, des pressions économiques et des mouvements militaires que nous ne contrôlons pas », constate le quotidien dominicain. « S’il s’agit uniquement de réapprovisionnement en carburant, il n’y a pas de problèmes, même si nous devenons indirectement complices si ces opérations conduisent à des actions telles qu’un coup d’État ou des attaques dans la région », estime de son côté le politologue Luis Gonzalez dans les colonnes de Hoy. Mais, la République dominicaine doit se cantonner à un rôle d’observateur, prévient-il, et bien veiller à ce que la coopération n’affecte pas la souveraineté nationale ou ne conduise pas le pays à participer involontairement aux conflits régionaux. Que Nicolas Maduro peut-il offrir à Donald Trump pour apaiser son courroux ? Donald Trump souffle le chaud et le froid sur le Venezuela en le menaçant d’un côté d’actions militaires, et de l’autre en évoquant la possibilité de s’entretenir avec son homologue qu’il accuse pourtant de narcoterrorisme. Selon le chercheur Phil Gunson, interviewé par les correspondants d’El Pais à Bogota et Washington, la seule chose qui pourrait apaiser le président américain est précisément celle que Nicolas Maduro ne va pas lui offrir : à savoir, sa propre démission. À défaut, le président vénézuélien pourrait faire d’autres propositions. Comme participer davantage à la lutte des États-Unis contre l’immigration ou le trafic de drogue. Ou bien lui offrir la tête de Diosdado Cabello, le ministre de l’Intérieur que Washington accuse de co-diriger le prétendu Cartel de los Soles. Dernière option, et non des moindres : accorder aux entreprises américaines un meilleur accès aux ressources pétrolières du pays. Quoi qu’il en soit, considère le politologue José Vicente Carrasquero, interrogé par le journal péruvien El Comercio, un tel entretien entre Trump et Maduro – s’il avait lieu – ne serait en aucun cas une discussion. « Dialoguer implique une certaine égalité entre les parties », remarque le chercheur. Or ici, il n’y a pas d’égalité : « Il s’agit d’une négociation conditionnée par la force. » À écouter aussiVenezuela: «le Cartel de los Soles n’existe pas»
READ MOREL’insécurité en Haïti, l’instabilité politique, la crise économique ont des conséquences sur l’ensemble des services publics, à commencer par les hôpitaux. Aux Gonaïves par exemple, les centres hospitaliers manquent de sang depuis plusieurs années. En cause, le poste de transfusion qui desservait tout le département de l’Artibonite ne fonctionne plus. Les conséquences sont dramatiques : de très nombreux patients qui pourraient être sauvés grâce à une transfusion sont condamnés à mourir si leurs proches ne parviennent pas à trouver là où les poches de sang nécessaires. Tout repose donc sur les familles, explique Ronel Paul qui a pu joindre des témoins en Haïti. L’un d’eux explique qu’il était prêt à donner son sang pour aider son père adoptif mais « qu’aucun centre hospitalier aux Gonaïves n’était en mesure de faire le prélèvement sanguin ni le conserver ». En fait, dans la plupart des hôpitaux en Haïti lorsque le cas d’un patient nécessite une transfusion sanguine, c’est aux proches de se débrouiller pour fournir directement le sang à l’hôpital. Il leur faut alors trouver plusieurs donneurs, contacter les centres de transfusion en capacité de faire les prélèvements, et se déplacer jusqu’au centre de prélèvement.L’avenir d’Haïti sur l’agenda onusien cette semaine Le pays sera au cœur de plusieurs réunions organisées dans les prochains jours et les dirigeants de la transition ont multiplié les entretiens ce week-end pour préparer cette semaine cruciale. Au centre des préoccupations, la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) dirigée par le Kenya et qui manque cruellement d’argent pour fonctionner. Le mandat de cette force doit être renouvelé la semaine prochaine pour un an. Mais dès ce lundi (23 septembre 2024), une réunion a l’initiative du Canada est prévue. Les États-Unis poussent pour transformer cette MMAS en une force onusienne. Un coup de pression pour amener la communauté internationale à sortir le chéquier. Washington sait que le secrétaire de l’ONU Antonio Guterres ne veut pas de cette force sous mandat onusien. Il souligne que les casques bleus ne sont pas formés pour la lutte contre les gangs mais pour maintenir la paix. Lula critique le fonctionnement du système onusien « La pandémie, les conflits en Europe et au Proche-Orient, la course aux armements et les changements climatiques démontrent les limites des instances multilatérales », a déclaré le président brésilien hier (22 septembre 2024) dimanche lors du sommet de l’avenir à New York. Selon Lula, « l’Assemblée Générale a perdu de sa vitalité ». Le site d’information Carta Capital retient de son bref discours surtout la demande en faveur des réformes pour que le « Sud global » soit mieux représenté à l’ONU. Pour le journal Estadao, le président brésilien s’est hissé dans une position de donneur de leçons notamment dans le domaine environnemental. L’année dernière, rappelle le quotidien, « Lula a pointé du doigt les pays riches pour leurs émissions de carbone ». Mais depuis le début de cette année, les incendies au Brésil ont doublé par rapport à la même période en 2023. Les avertissements n’ont pas manqué. Lula a beaucoup parlé, mais ses mots ne se sont pas traduits en action », souligne Estadao.Tension en Bolivie entre l’ancien président Evo Morales et son successeurEvo Morales, qui a gouverné le pays de 2006 à 2019, et Luis Arce, en poste depuis 2020, sont devenus des concurrents farouches pour la direction de leur parti et surtout la candidature à la présidentielle de l’an prochain. Evo Morales a pris la tête d’une marche de plusieurs milliers de ses partisans, une marche qui se dirige vers le siège du gouvernement à La Paz, leur arrivée est prévue justement aujourd’hui. Le président Luis Arce, c’est à la Une du journal La Razon, a mis en garde contre l’éclatement d’une guerre civile et a appelé au dialogue. Hier, des affrontements entre ses partisans et ceux du leader indigène Evo Morales ont fait huit blessés près de la capitale. Selon El Diario, l’intention d’Evo Morales est claire : « Il a bien l’intention de mettre fin au mandat de Luis Arce, et pas de manière pacifique… cette lutte pour le pouvoir définira à la fois l’avenir du gouvernement de Luis Arce et celui de la candidature du parti MAS, les enjeux sont considérables », conclut El Diario.Des ruelles vertes à MontréalReportage sur un phénomène urbain de plus en plus populaire : les ruelles vertes à Montréal. Elles sont nombreuses ces toutes petites rues et les habitants peuvent les transformer à leur guise : retirer le bitume pour en faire des jardins ou des espaces à partager avec ses voisins pour y installer des balançoires, des cages de hockey ou encore un hôtel à insectes. Reportage de notre correspondant Alexis Gacon.Le journal de la 1ère En Guadeloupe, les coupures de courant en raison d’une grève chez EDF commencent à faire des dégâts chez les particuliers.
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Le Premier ministre Garry Conille a annoncé ce mercredi soir que son gouvernement, de concert avec le Conseil présidentiel de Transition, s’apprête à adopter des mesures urgentes pour reprendre le contrôle des quartiers tombés aux mains des gangs. Il invite une fois de plus les bandits armés à déposer les armes et reconnaître l’autorité de l’Etat.
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