• Haiti : l’enroulement des enfants dans les gangs en hausse

    Haiti : l’enroulement des enfants dans les gangs en hausse0

    À Port-au-Prince, l’enrôlement des enfants dans les gangs inquiète. Selon plusieurs rapports d’organisations locales et internationales, entre 40 et 50 % des membres des groupes armés sont des mineurs vulnérables. Une triste réalité qui pourtant prend de l’ampleur face à la passivité des autorités en place. C’est un reportage de notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama.

    Publicité

    À Port-au-Prince, et dans plusieurs quartiers populaires, les enfants sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des gangs armés. Une situation inquiétante que dénonce Shelve Bély, coordinateur du bureau national de défense des droits des enfants et des femmes. « Les gangs armés, dans leur volonté de grossir leurs rangs, recrutent des enfants en bas âge. Ils leur font croire que le gang représente leur avenir, alors que ce n’est pas vrai. Ce sont des enfants qui devraient être à l’école. Les bandits leur font croire que, lorsqu’ils ont une arme en main, ils sont des chefs. Pourtant, ils ne font que détruire leur avenir en les poussant à tuer des innocents. »Les enfants considèrent les chefs de gang comme des modèlesSelon Lucmane Sainril, président de l’Initiative citoyenne pour la défense des droits des enfants, dans certains ghettos, les chefs de gangs sont devenus les principaux modèles pour les enfants. « Ces enfants des ghettos ne voient rien d’autre que les armes. Chaque jour, ils côtoient les gangs, qu’ils considèrent parfois comme leurs propres parents. Ils n’ont pas d’autres modèles que ces chefs de gangs qui manipulent des millions chaque jour et circulent à bord de voitures luxueuses. Déjà fortement influencés, il est très difficile pour ces enfants de penser à l’école, alors même qu’on dit souvent que l’école, c’est l’avenir. » Si certains enfants et adolescents sont attirés par les gangs, d’autres y sont pourtant contraints. Dans certains cas, des parents épuisés et démunis n’ont ni les moyens ni l’autorité nécessaires pour empêcher leurs enfants d’y entrer.Selon les chiffres de l’Unicef ou d’ONG comme Save the Children, le nombre d’enfants qui sont membres de gangs en Haïti avoisine les 50 %. Comment protéger les mineurs du recrutement dans les gangs alors que ceux-ci contrôlent 85 % de la capitale ? Comment libérer et réintégrer les enfants enrôlés alors que 700 000 personnes sont déplacées à cause de l’insécurité ? Autant de questions qui restent toujours sans réponse de la part du gouvernement haïtien, selon notre correspondant Peterson Luxama.La Chine renforce sa présence économique en Amazonie avec ses « nouvelles routes de la soie »Depuis plusieurs années, la Chine étend ses « nouvelles routes de la soie » jusqu’en Amérique du Sud, avec en vitrine le port de Chancay au Pérou, inauguré en 2023. Mais c’est en Amazonie brésilienne que se joue un projet d’une toute autre envergure : Pékin cofinance un vaste réseau de routes terrestres et fluviales pour acheminer plus rapidement soja, minerais et métaux rares vers le Pacifique. Pour l’économiste Rubia Wagner, de l’Université fédérale de Rio de Janeiro, « la stratégie d’approvisionnement de la Chine ne sera complète que si les Chinois contrôlent aussi la logistique ».Cinq grands axes sont en projet, dont la « route Amazone », censée relier Manaus à plusieurs ports du littoral pacifique. Le projet Arco Norte, lui, vise à connecter les fermes du nord du Brésil – qui produisent près de 70 % du soja du pays – à ce réseau. Routes bitumées, chemins de fer, ports fluviaux : les travaux nécessitent une déforestation massive. « Il n’y a pas d’études sur les impacts pour les communautés autochtones ni d’évaluations environnementales claires », alerte Rubia Wagner, qui s’inquiète aussi de la prolifération des activités illégales le long de ces nouvelles voies.Malgré les alertes, le gouvernement de Lula soutient pleinement ce projet, qu’il considère comme un levier de développement. Selon Rubia Wagner, « Lula est surtout préoccupé par la croissance économique. Ces plans de routes datent de la dictature. La Chine ne fait que s’y insérer, car tout était déjà prêt. » Pékin a investi plus de 66 milliards de dollars au Brésil en dix ans, en grande partie dans l’énergie, l’extraction et les infrastructures. Pour l’Amazonie, le coût environnemental de ce partenariat est encore difficile à mesurer — mais il pourrait être irréversible, estime la spécialiste.Cinq opposants vénézuéliens exfiltrés vers les États-UnisIls étaient réfugiés à l’ambassade d’Argentine à Caracas. Ils sont désormais en sécurité aux États-Unis. C’est le secrétaire d’État Marco Rubio qui a annoncé la nouvelle, saluant ce qu’il appelle « une opération réussie » et qualifiant les exfiltrés de « héros de la démocratie ». Mais les circonstances de leur départ restent floues. Le Miami Herald s’interroge sur la possibilité d’un accord tacite avec le régime Maduro ? Côté chaviste, la chaîne Telesur affirme qu’un sauf-conduit a bien été négocié avec les autorités. Pour le site indépendant Tal Cual, cela pourrait être de la propagande. Il évoque une toute autre version : selon ses sources, le départ des opposants aurait été préparé en toute discrétion, en plusieurs étapes, grâce à des complicités à l’intérieur de l’administration. L’annonce officielle n’aurait été faite que lorsque tout le monde était déjà sain et sauf aux États-Unis. Selon Tal Cual, le gouvernement de Nicolás Maduro aurait été pris de court par cette exfiltration.L’administration Trump veut effacer certains récits liés à l’histoire raciale des États-Unis. C’est à lire dans le New York Times. Le gouvernement s’en prend notamment aux musées consacrés à l’histoire des Noirs. Un exemple symbolique : la Whitney Plantation, en Louisiane. Elle a vu une subvention fédérale lui être retirée, avant d’être rétablie. Un décret signé en mars par Donald Trump demande de « purger » les institutions culturelles des « idéologies inappropriées ». Une formule qui inquiète la communauté afro-américaine. Certains y voient un langage orwellien. Le Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaines, lui, dément toute pression politique, même si des rumeurs circulent. Et dans le projet de budget 2026, plusieurs aides financières essentielles aux musées sont appelées à disparaître. Face à cela, des historiens, des conservateurs rappellent que l’histoire noire est une part fondamentale du récit américain. Mais certains intellectuels afro-américains soutiennent la démarche de Donald Trump : selon eux, revenir sans cesse sur les blessures du passé ne fait qu’alimenter les divisions.Journal de la 1ère2024, une année « à oublier » pour l’économie martiniquaise. 

    READ MORE
  • Les rejets de méthane liés aux énergies fossiles restent à des niveaux historiques, selon un rapport

    Les rejets de méthane liés aux énergies fossiles restent à des niveaux historiques, selon un rapport0

    La cheminée de la centrale électrique au charbon EDF de Cordemais (Loire-Atlantique), en janvier 2022. STEPHANE MAHE/REUTERS Les émissions de méthane liées au secteur de l’énergie se maintiennent à des niveaux historiques. Dans un rapport publié mercredi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) alerte sur une hausse de rejets massifs issus d’installations pétrogazières pour ce gaz à

    READ MORE
  • Logiciel Pegasus : la société NSO Group condamnée à verser 168 millions de dollars à Meta pour piratage de l’application WhatsApp

    Logiciel Pegasus : la société NSO Group condamnée à verser 168 millions de dollars à Meta pour piratage de l’application WhatsApp0

    Il aura fallu cinq ans et demi à la procédure pour aboutir. La société israélienne NSO Group a été condamnée, mardi 6 mai, par un jury d’Oakland (Californie) à verser près de 168 millions de dollars (148 millions d’euros environ) de dommages et intérêts à Meta pour avoir piraté des téléphones par la messagerie WhatsApp. Dans le détail,

    READ MORE