Taux de change : 81 gourdes pour 1 dollar dans certains restaurants à Pétion-ville

Taux de change : 81 gourdes pour 1 dollar dans certains restaurants à Pétion-ville

Qui dirige le pays ? Cette question est à l’ordre du jour face aux dérives de toute sorte qui frappent quotidiennement le pays. Dans aucun domaine, l’Etat n’arrive pas à imposer son autorité. L’Etat haïtien est détenteur de tous les monopoles (la bêtise, la faiblesse, la corruption…), sauf la ‘’la violence légitime’’ dont parle Max Weber dans son fameux livre, Le savant et le politique.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Le taux de change figure parmi les mesures, les décisions que l’Etat haïtien n’arrive pas à faire respecter. Chaque institution, chaque magasin, chaque boutique, représente une ;;banquecentrale’’ qui fixe son propre taux sous l’œil passif des ‘’autorités’’.  

Ces derniers jours, la dépréciation de la gourde de manière accélérée inquiète plus d’un.

Les économistes en parlent et tirent la sonnette d’alarme presque tous les jours dans les médias. Rien n’y fait !

Dans certains restaurants à Pétion-ville, les propriétaires exigent 81 gourdes pour un dollars au moment où vous lisez le texte. A la porte d’entrée, le taux est noir sur blanc affiché comme pour ne pas créer d’effet de surprise chez le client après dégustation.

C’est un secret de polichinelle que certains magasins dont les prix sont en dollar fixent un taux de change plus élevé que celui du marché fixé par la Banque de la République d’Haïti (BRH).

Face à ce constat, on se demande où est passé le chef de l’Etat ? Que dirige Jovenel Moïse et son équipe ?

En dépit de l’injection sur le marché des changes de plusieurs millions de dollars par la Banque centrale, l’hémorragie ne s’esttoujours pas calmée. Il est visible que la BRH ne pourra pas plus faire de miracle pour stopper la dégringolade de la gourde.Aujourd’hui les problèmes deviennent de plus en plus profonds.Il revient à l’Etat, détenteur du monopole de la violence, de créer la stabilité dans le pays si l’on veut sauver la monnaie locale.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse électronique ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'un *