C’est avec par une messe de requiem qu’a démarré la cérémonie commémorative du 12 janvier, dans les jardins du palais national, en mémoire des personnes mortes lors du séisme de 2010. Dans son homélie, le célébrant principal, le père Jean Hugues Baptiste de l’archidiocèse du Cap-Haïtien, a estimé que le peuple haïtien a raté l’occasion de rebâtir le pays.
De son côté, le président du comité permanent de l’Eglise Anglicane, le père Fritz Désiré, se référant au fait que les tremblements de terre sont des catastrophes naturelles auxquelles Haïti est exposée, pense donc que la population doit s’y préparer. Selon lui, la date du 12 janvier est également une occasion de penser aux dizaines de milliers de sinistrés, provoqués par ce cataclysme.
Le premier ministre Ariel Henry, quant à lui, a dit regretter que douze ans après, des ruines de certains bâtiments sont toujours visibles. Le chef du gouvernement croit que cette date restera à jamais, gravée dans la mémoire du peuple haïtien en raison des nombreuses blessures internes qui resteront à soigner.
Pour le neurochirurgien, 12 janvier comme le 14 août, sont deux occasions de rappeler la nécessité d’appliquer les normes parasismiques, afin de limiter le risque de pertes en vies humaines en cas d’éventuel tremblement de terre.
Rappelons que le séisme du 12 janvier 2010 a fait près de 300 mille morts, des centaines de milliers de blessés, sans oublier des centaines de milliers de sinistrés. Douze ans après, la reconstruction du pays tarde encore à être effective alors qu’un montant de près de 9 milliards de dollars a été décaissé à cet effet.