Le président haïtien, Jovenel Moïse, a participé à la 75e session ordinaire de l’ONU qui s’est tenu virtuellement cette année à cause de la propagation du coronavirus dans le monde
L’essentiel du discours du président haïtien a été centré sur un plaidoyer pour un système multilatéral plus solidaire et plus efficace.
” Un système qui permettra aux États membres de l’ONU de développer des stratégies en vue de relever les défis pour atteindre la vision d’un avenir meilleur pour tous. Ce conformément à la déclaration du sommet des nations sur «L’avenir que nous voulons, les Nations Unies dont nous avons besoin », a expliqué monsieur Moïse.
Un fort pourcentage de la population mondiale souffre de la pauvreté, constate le président haïtien qui croit que la tendance ne sera pas renversée sans une vaste mobilisation des ressources financières.
En 10 ans, Haïti a reçu plusieurs milliards de dollars d’aide de la communauté internationale. Les conditions de vie de la population ne se sont pas améliorées pour autant, reconnait le garant de la bonne marche des institutions qui jette une partie de la responsabilité sur l’échec de l’aide internationale.
” Les milliards dollars dépensés n’ont souvent pas tenu compte de nos priorités, de nos besoins, ou de nos stratégies de développement de lutte contre la pauvreté “, s’est plaint Jovenel Moïse.
Dans une perspective de développement durable, il appelle les bailleurs de fonds des pays amis à réaliser un analyse critique de l’aide internationale afin d’évaluer son efficacité.
” Nous voulons des projets qui s’adaptent à nos besoins, qui répondent à nos priorités qui nous permettent de mettre en œuvre un développement économique axé sur l’humain, la production nationale, le renforcement des capacités de nos institutions. Nous voulons un projet qui a un impact sur la pauvreté et qui intègre les enjeux sociaux et environnementaux du pays” a-t-il demandé.
Jovenel Moïse s’explique sur les objectifs de développement durable
À 10 ans de la date butoir pour atteindre les ODD, Jovenel Moïse a souligné que les besoins en terme d’urgence du pays demeurent immenses et exigent un investissement cohérent dans plusieurs domaines; des efforts gigantesques dans des domaines prioritaires, entre autres, l’infrastructures routières, l’électricité, l’éducation, la relance de la production nationale…
Jovenel Moïse se dit conscient de sa responsabilité d’assurer la paix et de garantir la sécurité dans le pays. Cependant, il croit que ” les défis rencontrés pourront être relevés avec un appui durable, cohéren, efficace et bien coordonné de la communauté internationale”.
Pour finir, Jovenel Moïse a salué les propositions formulées par le secrétaire général des de l’ONU, Antonio Gutteres, pour réformer l’organisation. Il l’encourage à intensifier les efforts pour renforcer l’ONU afin qu’elle puisse faire face aux nouveaux défis du 21e siècle.