Le nombre d’enfants poussés dans la malnutrition aiguë sévère pourrait doubler cette année, selon l’UNICEF.
Selon les projections de cet organisme international, plus de 86 000 enfants haïtiens de moins de cinq ans souffriront cette année de malnutrition aiguë sévère, contre 41 000 l’année dernière, et pourraient mourir s’ils n’obtenaient pas une assistance d’urgence.
« Le nombre d’enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë sévère en Haïti pourrait augmenter de plus du double cette année, a averti la Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Jean Gough, qui a conclu une visite de sept jours sur l’île aujourd’hui », peut-on lire dans une note de l’UNICEF.
L’UNICEF s’alarme de l’augmentation de la malnutrition par rapport à l’année écoulée.
« Dans les hôpitaux, j’ai été attristé de voir autant d’enfants souffrant de malnutrition. Certains ne s’en remettront que s’ils reçoivent un traitement à temps. »
« Un Haïtien sur quatre est actuellement confronté à une insécurité alimentaire aiguë. De mars à juin 2021, environ 4,4 millions de personnes seraient en situation d’insécurité alimentaire en Haïti, dont 1,9 million d’enfants, selon les estimations du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). La prochaine saison des ouragans risque d’aggraver l’accès aux aliments nutritifs dans les mois à venir », poursuit-on dans cette note
En juin 2021, l’UNICEF annonce qu’il sera à court d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE) pour le traitement de la malnutrition aiguë, en raison d’un financement insuffisant. L’UNICEF dit avoir besoin urgent de 3 millions de dollars pour acheter des intrants et des médicaments essentiels et mener des activités de prévention et de traitement. En plus, « Pour 2021, l’UNICEF a besoin de 48,9 millions de dollars américains pour répondre aux besoins humanitaires de 1,5 million de personnes en Haïti, dont plus de 700 000 enfants, qui ont été considérablement exacerbés par la pandémie du COVID-19. Jusqu’à présent, cet appel humanitaire est resté presque complètement sous-financé ».