87 ressortissants haïtiens interceptés en mer reconduits au Cap-Haïtien par des garde-côtes américains

87 ressortissants haïtiens interceptés en mer reconduits au Cap-Haïtien par des garde-côtes américains

Des garde-côtes américains ont reconduit au Cap-Haïtien (Nord), le 10 novembre 2018,  87 ressortissants haïtiens et une Dominicaine.  Ces voyageurs se trouvaient à bord d’une embarcation de fortune qui se dirigeait clandestinement vers Nassau (Bahamas). Au nombre de ces boat people figurent 17 femmes, 55 hommes et 16 mineurs, a observé Jésula Blanc représentante du GARR à Ouanaminthe (Nord-est).

Les boat people ont été appréhendés près des eaux territoriales cubaines, le 7 novembre 2018, au moment où le navire qui les transportait, se trouvait en difficulté.

Ils sont originaires pour la plupart de diverses villes des départements du Nord-Ouest et du Nord entre autres, Port-de-Paix, Môle-Saint-Nicolas, l’Île de la Tortue, Saint-Louis du Nord.

Selon les informations recueillies par la représentante du GARR, l’embarquement a été fait à l’Île de la Tortue (Nord-ouest)  le 5 novembre 2018. Les voyageurs ont payé entre 2500 à 25000 Gourdes.

Au cours de leur parcours en mer, les migrantes et migrants clandestins se trouvaient en difficulté au large de Cuba  quand des garde-côtes américains qui étaient à bord d’un hélicoptère et d’un navire ont aperçu la petite embarcation. Ils se sont dirigés vers les garde-côtes  américains qui les ont appréhendés.

Les voyageurs interceptés ont déclaré avoir passé trois jours sans rien prendre à bord du bateau des garde-côtes américains avant d’être reconduits au Cap-Haïtien le 10 novembre 2018.

Ils/elles ont été accueillis par le GARR, OIM, SJM, IBESR, AVSI, ONM et la Croix-Rouge haïtienne.

Le GARR s’inquiète des conditions dans lesquelles de nombreux Haïtiennes et Haïtiens continuent de mettre leur vie en péril en haute mer à la recherche d’une vie meilleure.

Tout en appelant au renforcement de l’Office National de la Migration, il exhorte les autorités haïtiennes à mettre en place une politique de création d’emplois tout en envisageant de vrais programmes sociaux pour encourager les couches les plus vulnérables du pays à rester chez elles.