Le Sénat de la République qui, via deux commissions partisanes, a enquêté sur l’utilisation des fonds PetroCaribe ne serait pas en odeur de sainteté. C’est ce que vient de révéler la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) qui, dans une correspondance en date du 14 mars 2019 adressée au président du grand corps, Carl Murat Cantave, a dit constater qu’en septembre 2012, le Sénat de la République gérait des fonds évalués à 50,000,000,00 de gourdes dans le cadre du ‘’Renforcement institutionnel’’.
Ce montant exorbitant, suivant la correspondance de la Cour des comptes, a été transféré sur un compte numéroté : 121263700. Pour pouvoir approfondir son audit, la CSC/CA sollicite du Sénat de la République les rapports financiers et tous autres documents tant administratifs que techniques et financiers afférents à ces projets.
A la réflexion, une question non moins intéressante se pose : pourquoi les rapports d’enquête des sénateurs Youri Latortue et Evalière Beauplan n’avaient pas fait état de cette somme d’argent provenant des fonds PetroCaribe dépensée par le Sénat de la République ?
A première vue, les sénateurs-enquêteurs qui ont fait du dossier PetroCaribe un cheval de bataille politique ont omis de dire toute la vérité puisqu’eux-mêmes seraient concernés par la dilapidation présumée des fonds vénézuéliens.
Pour ne pas répondre aux questions de la Justice, des opportunistes et madrés politiques se sont empressés de juger à tort et à travers. Bien compté, mal calculé !
En attendant que le président du Sénat de la République, Carl Murat Cantave, fournisse à la Cour Supérieure des Comptes les documents justificatifs de la dépense de 50, 000, 000,00 de gourdes, cette révélation de la CSC/CA confirme que les rapports d’enquête de Youri Latortue et d’Évalière Beauplan sont politiques, partisans et intéressés.