Kenscoff, autrefois considérée comme une zone paisible, est depuis plusieurs jours sous la menace constante des gangs armés. Malgré la présence des forces de l’ordre, les criminels continuent de progresser et de gagner du terrain, selon les déclarations du maire de la commune, Jean Massillon.
D’après M. Massillon, les assaillants contrôlent déjà plusieurs localités et se dirigent vers le centre-ville de Kenscoff. Alors que des interventions sont en cours à Bois d’Avril, les gangs contournent les opérations policières en empruntant les routes menant à Belle Fontaine et Kajak, ce qui leur permet de poursuivre leur expansion.
Les conséquences d’une prise totale de Kenscoff seraient désastreuses. Si cette commune bascule sous le joug des criminels, Pétion-Ville et ses zones avoisinantes seront deux fois plus menacées. De plus, les bandits prendraient le contrôle de l’une des routes alternatives permettant aux habitants de rejoindre le Grand Sud, compliquant davantage les déplacements et l’approvisionnement de cette région.
La peur a atteint son paroxysme au sein de la population. Les menaces des gangs se multiplient, tandis que la police peine à enrayer l’avancée des criminels. Fait troublant, l’attaque contre Kenscoff était annoncée depuis plusieurs jours, mais aucune action préventive efficace n’a été mise en place pour contrecarrer le plan des assaillants.
Alors que le haut état-major de la Police nationale d’Haïti (PNH) dispose des moyens pouvant contribuer à un certain résultat, un budget mensuel de 12 millions de gourdes est alloué aux renseignements. Des fonds ont également été injectés pour renforcer les opérations policières.
Par ailleurs, la police a reçu du matériel stratégique, dont des uniformes, des équipements de protection individuelle (gilets pare-balles, casques, plaques), des radios portatives, des véhicules blindés de niveau 5 à 7, des pick-up et des drones professionnels.
Malgré ces ressources, les gangs semblent toujours avoir une longueur d’avance sur les forces de l’ordre. Certains dénoncent une mauvaise gestion des effectifs et des équipements, ainsi qu’un manque de coordination dans la stratégie de lutte contre les gangs.
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