Jusqu’au dernier moment, les acteurs des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) d’hiver 2030 auront tenté de retenir Martin Fourcade. Comment lui, le multiple champion olympique de biathlon, soutenu par le mouvement sportif et adoubé par le président de la République en personne pour prendre la présidence du Comité d’organisation des JO 2030 (Cojop), pouvait-il finalement y
Jusqu’au dernier moment, les acteurs des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) d’hiver 2030 auront tenté de retenir Martin Fourcade. Comment lui, le multiple champion olympique de biathlon, soutenu par le mouvement sportif et adoubé par le président de la République en personne pour prendre la présidence du Comité d’organisation des JO 2030 (Cojop), pouvait-il finalement y renoncer ?
Lundi 3 février, le Catalan de 36 ans a pourtant jeté l’éponge, las des multiples désaccords avec les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) depuis l’obtention des Jeux il y a sept mois. « Le mode de gouvernance, la vision, l’ancrage territorial : nous n’avons pas réussi à nous retrouver sur ces sujets fondateurs », s’est justifié dans un mail aux différentes parties prenantes la légende du biathlon, ajoutant ne pas vouloir « [se] résoudre à sacrifier [ses] convictions ».
Déception du côté de l’Etat et des athlètes. Soulagement dans les exécutifs des régions hôtes, à l’image de Renaud Muselier, patron (Renaissance) de PACA, selon qui le départ de Fourcade, avec lequel il dit « n’[avoir] eu que des problèmes », représente un « bol d’air ».
« Il fallait crever l’abcès, il y avait des malentendus assez sérieux », reconnaît un acteur public majeur des JOP 2030. « Ça devenait compliqué pour tout le monde », confie un autre, avant d’ajouter : « Martin Fourcade a un peu oublié que cette candidature était celle des territoires. Lui voulait le rôle d’un Tony Estanguet. »
Le choix d’implanter le futur comité d’organisation à OL Vallée, le complexe sportif et de loisirs de l’Olympique lyonnais à Décines-Charpieu (Rhône), dans la métropole de Lyon, a fini par convaincre Martin Fourcade de se retirer du projet olympique. Trop loin de la montagne, selon le champion, qui proposait Grenoble, Chambéry ou Annecy pour accueillir les bureaux de l’organisation.
Ce bras de fer perdu contre Laurent Wauquiez, l’ancien président (Les Républicains) de la région Auvergne-Rhône-Alpes – redevenu député – qui a porté la candidature des Alpes 2030, a montré à l’ex-biathlète « le poids énorme des régions » contre lesquelles il « n’arriverait pas à influer sur les dossiers de la manière dont il aurait aimé le faire », précise l’entourage du champion.
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