L’auteur Salman Rushdie lors de la présentation de son livre « Knife : Meditations After an Attempted Murder » au Deutsches Theater à Berlin, le 16 mai 2024. FABRIZIO BENSCH / REUTERS Hadi Matar, un Américano-Libanais de 23 ans qui avait agressé à coups de couteau l’écrivain Salman Rushdie en 2022, a été reconnu coupable de tentative de meurtre et agression

Hadi Matar, un Américano-Libanais de 23 ans qui avait agressé à coups de couteau l’écrivain Salman Rushdie en 2022, a été reconnu coupable de tentative de meurtre et agression par un jury américain après deux semaines de procès, vendredi 21 février, a communiqué la juridiction de l’Etat de New York. Sa peine doit être annoncée dimanche.
Il avait, le 12 août 2022, lardé de coups de couteau l’auteur des Versets sataniques, dans une attaque après laquelle l’écrivain américano-britannique a perdu l’usage de son œil droit. Hadi Matar, qui a toujours plaidé non coupable dans cette affaire, encourt pour ces faits respectivement vingt-cinq et sept années de prison.
L’écrivain américano-britannique de 77 ans, né en Inde, a été agressé à l’été 2022 devant près d’un millier de personnes lors d’une conférence sur la protection de la liberté des écrivains, dans une paisible région frontalière du Canada.
Hadi Matar « surpris » que Rushdie ait survécu
A la barre du tribunal de Mayville, où il s’est présenté la semaine dernière avec son œil droit caché derrière un verre teinté, il a notamment raconté s’être vu « mourir » lors de cette attaque. Il en avait déjà fait le récit dans un livre, Le Couteau. Hadi Matar est passé « tout près » de tuer Salman Rushdie, avait pour sa part affirmé à l’ouverture du procès le procureur Jason Schmidt. L’auteur des faits avait été arrêté dans la foulée.
Quelques jours après l’agression, il avait été interviewé dans sa prison par le tabloïd New York Post, auquel il avait confié avoir été « surpris » que Salman Rushdie ait survécu. Il n’avait pas dit, en revanche, s’il avait été inspiré par la fatwa lancée en 1989 par l’ayatollah Khomeini, à la tête de l’Iran à l’époque, mais a répeté qu’il ne « [l’aimait] pas » et lui reprochait d’avoir « attaqué l’islam ».
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